« France Algérie, pays Catalan »Une délégation de l'Association « France Algérie, pays Catalan », conduite par Pierre Paul Haubrich, son président, vient de séjourner à Mostaganem. C'est en compagnie de la présidente de l'Académie Artistique du pays Catalan qu'ils ont été reçus à la Chambre de commerce du Dahra ainsi qu'à la mairie de Mostaganem. Au niveau de la CCI du Dahra, les discussions avec notamment son directeur, Nordine Benaissa et son premier vice-président M. Abdelkader Bezzaouche, ont porté sur les perspectives d'échange entre les opérateurs économiques des deux régions. En outre, Pierre Paul Haubrich était porteur d'une lettre de l'UPE (Union Pour les Entreprises) de Perpignan par laquelle son président proposait à son homologue de la CCI Dahra ainsi qu'à l'ensemble des opérateurs économiques de Mostaganem d'ouvrir un large débat et de préparer des rencontres en vue de l'échange d'expériences et surtout pour développer des projets communs ou initier des échanges de produits ou d'expériences. La proposition aura été favorablement accueillie par les vis-à-vis mostaganémois qui n'hésiteront pas à souligner l'intérêt pour eux de s'ouvrir vers des projets de délocalisation d'activités, surtout lorsque ces produits peuvent trouver un marché confortable dans la rive Sud. Dans sa lettre, le président de l'UPE parle de l'organisation d'une soirée économique prévue à Perpignan pour le début du mois de décembre, à laquelle il souhaiterait voir participer des chefs d'entreprises de la région de Mostaganem. Une participation qui serait le prélude à des échanges ultérieurs mutuellement fructueux, souligne-t-il. De son côté, le maire de Mostaganem s'est joint aux discussions à la CCI avant d'inviter ses hôtes à visiter l'hôtel de ville. A cette occasion, le président de l'Association « France Algérie, pays catalan » a remis une lettre du maire de Perpignan à son homologue de Mostaganem. Lettre par laquelle, la mairie de Perpignan souhaite établir des relations d'amitiés et d'échanges à l'instar de ce qui se dessine sur l'ensemble des villes de la Méditerranée avec lesquelles la capitale des Pyrénées orientales souhaite engager des relations d'amitié et d'échanges. Il rappelle également que « ce programme de rencontres et de collaborations croisées » s'articule autour des « problématiques de l'agriculture, de l'environnement, de l'économie et de la culture ». Soulignant au passage la « nécessité d'établir des relais efficaces et motivés afin que les liens institutionnels soient un réel ciment social et culturel et surtout un véritable laboratoire de recherche et de développement au service de l'émergence d'une citoyenneté méditerranéenne porteuse d'espoir, d'équité et de fraternité ». La collaboration de l'université de Perpignan Pour ce qui est des relations entre les universités de Perpignan et de Mostaganem, il a été souligné la ferme volonté de l'université de Perpignan d'établir des échanges mutuellement fructueux avec l'université de Mostaganem. Par ailleurs, des formations aux nouvelles normes comptables, dont l'entrée en vigueur devrait intervenir dès 2010, comme le soulignera Pierre Paul Haubricht, peuvent être assurées à l'intention des cadres algériens grâce à la collaboration de l'université de Perpignan et ce, dans le cadre général du projet « Euro Med ». Même si elle fut très courte, cette visite a eu l'immense mérite de remettre sur les rails une coopération entre les deux cités, dont la première ébauche date de la visite du président Jacques Chirac à Oran, visite au cours de laquelle une attention particulière avait été accordée au maire de Mostaganem de l'époque qui eut le privilège d'être assis aux côtés de Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, et du maire de Perpignan qui faisait partie de la délégation officielle. L'entrevue entre les deux maires s'était soldée par un échange de bons procédés et la remise de quelques cadeaux au maire de Mostaganem. L'affaire en resta là. Toutefois, il semble que, de part et d'autre, les intentions de renouer le dialogue et de rétablir des passerelles sont à nouveau à l'ordre du jour. Les changements intervenus à la tête de la mairie et de l'université de Mostaganem laissent augurer une sérieuse reprise du dialogue. Les intentions de la partie française étant fortement soulignées par les émissaires reçus récemment à Mostaganem, la franchise qui aura marqué ces discussions ainsi que la disponibilité affichée par les différents interlocuteurs laissent augurer une nouvelle ère qui sera certainement fructueuse pour tout le monde. Il reste que les intentions doivent trouver une rapide concrétisation par un échange rapide de délégations et par la mise en place d'un jumelage entre les deux villes.