Dans le cadre du renforcement des relations amicales et de la coopération entre la France et l'Algérie, une nouvelle association France Algérie - Pays catalan (AFAPC) a vu le jour. Elle a organisé une “journée de l'Algérie” à Perpignan. Cet événement a permis, selon le président de l'AFAPC, M. Pierre-Paul Haubrich, de rendre compte de l'Algérie d'aujourd'hui et de faire confronter ses institutions, ses hommes et ses projets économiques, culturels et universitaires avec ceux de cette autre partie de la France qu'est le Pays catalan. Le volet économique a été pris en charge par la Chambre de commerce et d'industrie de Perpignan et des Pyrénées-Orientales. Cette importante réunion a regroupé des hommes d'affaires, des entrepreneurs, des intervenants du monde économique et des responsables politiques. “Elle a permis d'établir des ponts, d'initier des projets, d'ouvrir des marchés entre les deux rives de la Méditerranée, et de faire découvrir les opportunités qui peuvent exister entre notre région et l'Algérie d'aujourd'hui”, expliquera M. Pierre-Paul Haubrich. L'ensemble des participants a mis l'accent sur l'évolution économique et démographique qu'a connue l'Algérie contemporaine. En effet, l'Algérie a changé, avouera-t-il, de politique économique. “En passant au régime libéral, elle est, en quatre ans, devenue un pays attractif qui achète et sait acheter”, ajoutera-t il. M. Pierre-Paul Haubrich a avancé à ce propos le taux de croissance, son PIB et une situation financière jamais réalisée. Bref, toutes les conditions sont, indiquera-t-il, réunies et les opportunités ciblées pour que les entreprises françaises prennent la destination Algérie. S'adressant aux entrepreneurs français, il soulignera : “Afin de promouvoir les intérêts des entreprises à investir et s'implanter en Algérie, l'Etat algérien a mis en place une politique de financement des logements, des transports et des équipements urbains, mais aussi un plan de charge public avec un réseau de sous- traitants locaux qui va permettre d'optimiser les rendements. Malgré un texte du code d'investissement qui présente encore quelques failles, de nouvelles dispositions sont envisagées dont une augmentation des garanties et la suppression des barrières bureaucratiques”. D'autres mesures représentent, estime M. Haubrich, un avantage à s'implanter en Algérie. Il s'agit de l'aide aux investisseurs qui peut être acquise pendant 3 ans, de la main-d'œuvre peu coûteuse, de l'ouverture du capital de la banque algérienne ainsi que d'une situation financière du pays des plus intéressantes. Le président n'a pas omis de signaler aussi le plan de soutien à la relance économique prévu jusqu'à 2009. Pour cela, poursuit-il, l'Algérie a besoin de partenaires étrangers qui lui assureront un transfert de technologie dans les différents domaines. “La situation économique de l'Algérie est intéressante et le risque à l'investissement n'existe plus. C'est ainsi qu'à ce titre, l'entreprise Pyrescom, dirigée par le président du G16, Robert Guichet, s'est implantée à Oran et à Alger. Le seul problème mis en évidence est d'origine bancaire”, a commenté M. Haubrich. Par ailleurs, ces rencontres économiques ont aussi permis aux entreprises présentes de s'informer sur les appuis dont elles peuvent bénéficier afin de prospecter le marché algérien, à l'image des services de la CFCIA (Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie). En effet, cet organisme a la vocation d'appuyer les entreprises françaises lorsqu'elles désirent prospecter le marché algérien. Ainsi, une délégation de 30 personnes à Alger et à Paris élabore annuellement une stratégie d'accompagnement lors des foires et salons avec la labellisation France. L'intérêt essentiel pour les dirigeants repose, précisera M. Haubrich, dans l'accompagnement et l'encadrement de leurs projets. Badreddine KHRIS