Etrange est sans conteste l'attitude adoptée par le nouveau wali de Chlef vis-à-vis de la presse écrite, du moins certains titres. Une attitude méprisante dont on n'arrive toujours pas à saisir les tenants et les aboutissants. Est-il mal conseillé ou s'agit-il de sa propre stratégie en matière de communication ? Toujours est-il que sa manière de gérer un secteur aussi stratégique n'est pas de nature à favoriser le développement local ni à mieux faire connaître les actions entreprises en la matière. A moins bien sûr qu'il n'y ait rien à offrir dans le domaine. Aussi « puissant » qu'il fut, son prédécesseur n'avait jamais emprunté une telle démarche suicidaire. Pourtant, nous ne réclamons que notre droit à l'information afin d'éclairer nos lecteurs sur ce qui se passe dans cette wilaya qui a englouti plusieurs milliards de dinars avec des résultats plutôt médiocres sur le plan socioéconomique notamment. Depuis un certain temps, la presse écrite n'est donc plus conviée aux cérémonies officielles et visites du wali. Seule la radio locale est mise au courant de ses activités et donc autorisée à y participer, comme cela a été le cas hier à l'occasion de la rentrée de la formation professionnelle. Même les dernières sorties du chef de l'exécutif ou les réunions tenues au siège de la wilaya sur des sujets liés au développement local se sont déroulées sans les empêcheurs de tourner en rond. Lorsque nous demandons à certains dirigeants les raisons d'un tel embargo, ils se montrent plutôt évasifs dans leur réponse, se cachant derrière le « droit de réserve » ou la volonté du chef de travailler loin des regards. Une explication qui est loin assurément de convaincre dans la mesure où les exemples contredisant cette affirmation sont légion et renseignent assez sur la volonté de ce responsable et de ses (mauvais) conseillers de marginaliser la corporation pour des raisons inavouées.