Devant un public de plus en plus nombreux, et en présence du patron du groupe GBS, Belhocine Aissa, présent pour la première fois au stade Kaid Ahmed, les coéquipiers de Cherfaoui ont assuré l'essentiel, jeudi, face à la modeste équipe oranaise, en réussissant en sus le premier triplé de la saison. Cherfaoui à lui seul a marqué par deux fois, suivi par son compère Sassi mais non sans laisser un goût d'inachevé aux yeux des puristes, de par ses ratés lamentables et surtout cette baisse de régime en seconde mi-temps. Un score, il est vrai, large qui préfigurait à l'entame de la 47', c'est-à-dire juste après avoir marqué ses trois buts, une domination quasi-totale des Bleus mais beaucoup durent déchanter avec cette baisse de combativité et surtout ces erreurs dont certaines fatales qui ont failli coûter des plumes aux défenseurs locaux bien regroupés autour de l'inusable Abbdelbari. Les visiteurs, qui montrèrent ce jour-là des qualités techniques tout juste moyennes et une absence de schéma tactique clair, ne pouvaient inquiéter sérieusement les locaux en dépit de l'incorporation judicieuse de Amour et Belbachir en lieu et place de Reguieg et Benahmed. Dans les faits, les Bleus, rentrés il est vrai décidés à empocher les trois points de la victoire, ont confondu vitesse et précipitation mais le réalisme du onze rentrant a été cette fois-ci payant puisque, dès la 14' de jeu sur un corner superbement travaillé par le capitaine Kermouzi, Cherfaoui n'avait qu'à accompagner le ballon. Un joli but venu à temps galvaniser la bande du trio Maidi-Benamar-Banus 2 qui en rajouta un second but à la 18', tout aussi beau signé Sassi sur corner du vieux briscard Hamou, quatre minutes plus tard. Une réalisation qui dissipa les craintes mais aussi l'espoir de voir les locaux entreprendre le beau jeu dont ils sont capables, surtout que, déjà à la 46', un très joli but sur retourné acrobatique venait d'être réalisé par Cherfaoui au terme d'une action collective. « On pouvait revenir dans le match mais à trois à zéro, les carottes étaient cuites », dira ensuite le coach Kheladi en dépit d'un penalty à la 67'. Un penalty au demeurant généreux de l'excellent arbitre Babou, bien secondé par Benzaghou et Attou. Il n' y avait pas danger de but alors que Amour, très en vue dès son incorporation, obtiendra un coup de pied de réparation que transformera magistralement Hebali (67'). « Une défaite amère », dira le coach oranais, fair-play et sportif, qui reconnaîtra la supériorité de son adversaire. Une victoire qui laisse entrouvrir, comme le dira le manager du club, « l'espoir de maintenir le cap jusqu'au mercato où l'on annonce le retour de plusieurs éléments d'Ezzerga » mais, en attendant, enchaîne Braik, « nos jeunes capés continuent de démontrer qu'ils ont cette volonté de bien faire et nous les soutenons ». Cela explique, fait savoir notre interlocuteur par opposition à ces réserves constantes émises par l'entraîneur en chef Benamar, qu'il faudrait faire avec ce postulat. Et, en réponse à certaines interrogations sur les inopportuns changements effectués en seconde mi-temps, Mohamed les explique par « ce souci d'intégrer les jeunes et les mettre dans le bain pour qu'ils s'acclimatent avec la pression tout en jaugeant leurs capacités ». Il est bon de conclure que monsieur Bousmaha Mohamed, wali de Tiaret, a reçu, mardi, le patron de GBS en présence du P/APW pour lui témoigner un soutien total et sans réserves des pouvoirs publics locaux à la JSMT.