La réalisation d'un nouveau port de pêche dans la wilaya de Annaba est effective. L'opération est déjà inscrite dans le second programme quinquennal 2009/2014. Avec cette déclaration, faite lors de sa visite de travail effectuée dimanche dernier à Annaba, Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des Ressources halieutique, a ainsi mis fin aux spéculations autour de ce très attendu projet. Car, dans le monde de la pêche à Annaba, l'on avait toujours pensé que c'était la commune de Chétaïbi qui devait abriter cette infrastructure portuaire, de par le déficit criard en termes de postes à quai dont souffrent les travailleurs de la mer. Présents en force lors des journées de sensibilisation sur la pêche et l'aquaculture, organisées les 26 et 27 du mois en cours au théâtre Azzeddine Medjoubi de Annaba, les marins-pêcheurs de Chétaïbi étaient quelque peu dépités lorsqu'ils ont appris de la bouche du ministre que leur commune était inscrite pour bénéficier uniquement de l'extension de son port de pêche. « Le nouveau port de pêche va être réalisé à Annaba et non à Chétaïbi. Cette dernière va seulement bénéficier de l'extension de son port de pêche », avait tenu à préciser Smaïl Mimoune. Il a également souligné que contrairement au nouveau port de Annaba, cette opération d'extension était inscrite dans le programme quinquennal en cours. Et de rappeler que dans le cadre de celui-ci, le secteur de la pêche a bénéficié d'une enveloppe de 14 milliards de dinars pour le développement et l'appui aux différents programmes prévus à court et moyen termes. Mais, c'est surtout vers le développement de l'aquaculture saharienne et celle des Hauts-Plateaux qu'est essentiellement orientée la stratégie de développement de la pêche en Algérie, a-t-il ajouté. Avec ses quatre plages d'échouage et une flottille de pêche composée de 433 embarcations, dont 35 chalutiers, 119 sardiniers, 273 petits métiers et 6 corailleurs, le secteur de la pêche à Annaba semble être bien pris en main. Cependant, beaucoup reste à faire en matière de promotion des exportations des produits de la mer. Pour ce faire, bon nombre d'opérateurs activant dans ce circuit préconisent, dans un premier temps, l'ouverture, à titre d'essai, d'une ligne aérienne Annaba-Rome. En cause, les frais et les tracasseries bureaucratiques que génère le transit par la Tunisie pour l'acheminement de leurs produits vers leurs clients italiens, qui sont lourds à supporter, se plaignent certains d'entre eux. Ils ont aussi exhorté le ministre à intervenir afin que les institutions bancaires soient moins étanches aux financements des projets de réalisation d'unités de conditionnement. En outre, d'autres s'interrogent toujours sur la date de réouverture de la pêche du corail. Ceux-ci ont vainement attendu une réponse du ministre qui a « omis » d'aborder la question lors du regroupement régional auquel ont également pris part les animateurs du secteur des wilayas de Jijel, Skikda, El Tarf et Guelma.