Auteur de plusieurs publications et communications scientifiques pédiatriques, le professeur Mourad Baghriche, chef de service au secteur sanitaire de Bologhine, vient d'être honoré par l'université française Picardie Jules Verne. A l'occasion de l'anniversaire du bicentenaire de son école de santé, l'université Picardie Jules Verne a décerné le 8 décembre dernier le grade de docteur honoris causa au professeur Mourad Baghriche au même titre que d'autres lauréats de nationalités différentes, un Italien, un Néerlandais, deux Canadiens, un Japonais et un Brésilien. Cette première distinction pour un professeur algérien en médecine se veut une reconnaissance pour un homme passionné de la recherche scientifique et médicale. Ce qui l'a conduit à plusieurs reprises pour effecteur des travaux à l'étranger. Pour améliorer son éventail en connaissances en pneumologie pédiatrique, il a dû suivre une formation portant sur l'exploration fonctionnelle respiratoire de l'enfant à Liège dans le laboratoire de renommée européenne du professeur F. Geubelle (lui-même docteur honoris causa de l'université de Picardie Jules Verne en 1989). C'est dans ce laboratoire, orienté vers la mécanique pulmonaire, qu'il a pu maîtriser des techniques d'exploration et enrichir ses connaissances au contact de nombreux chercheurs de toutes nationalités. « A travers cette distinction, c'est toute la pédiatrie algérienne qui est honorée. Et c'est aussi un geste de reconnaissance du niveau des médecins algériens. En plus du titre qui m' a été décerné, l'insigne de docteur honoris causa de couleur rouge et blanche a été accroché à ma robe professorale que j'ai utilisée pour la première fois depuis 1982 », dira le professeur Baghriche avec beaucoup d'émotion. Docteur en médecine, en 1971, il obtient le diplôme d'études spéciales de puériculture et de pédiatrie en 1973, le professeur Baghriche a assuré entre 1973 et 1982 la chefferie de service dans le corps de santé de l'armée algérienne, période durant laquelle il est promu dans la carrière hospitalo-universitaire, de maître assistant en 1973 à professeur en pédiatrie, titre qu'il obtient en 1982. Après avoir assuré la direction du département de médecine de la faculté mixte de médecine et de pharmacie de l'université d'Alger, il a été nommé en 1974 directeur général de la santé publique, en charge de la normalisation et de l'organisation du système de santé. Une période durant laquelle il a contribué à mettre en place la promotion des soins de santé publique, une répartition plus équitable et plus rationnelle des soins spécialisés, la réorganisation de la prise en charge des urgences médico-chirurgicales, la révision des statuts des établissements publics de santé et de nouvelles modalités de financement des structures de santé basées sur la contractualisation et le financement sur la base de budgets-programmes. Parallèlement, il oriente ses collaborateurs vers des activités de recherche médicale appliquée. Les axes de recherche développés par son équipe et validés par la commission intersectorielle de recherche du ministère de la Santé et l'Agence nationale pour le développement de recherche en santé (ANDRS) concernent deux domaines essentiels de la pédiatrie « La pathologie respiratoire » et « La pathologie digestive de l'enfant ».