La caravane culturelle témouchentoise à Tizi Ouzou est de retour avec dans ses bagages une bonne somme d'émotions, de découvertes et d'échanges avec un public qui lui a rendu la politesse en venant nombreux. La surprise était de taille, d'autant que la délégation avait des inquiétudes sur sa présence au regard d'une inauguration programmée un mercredi à 14h, en un jour et à une heure peu propices. Mais il était dit que la maison de la culture « Mouloud Mammeri », une institution qui a 33 ans d'âge et de solides traditions, possède un public. C'en est même une vraie ruche au vu des multiples activités qui s'y tiennent au même moment. Avant l'ouverture et à l'extérieur, les troupes folkloriques témouchentoises chauffent l'air de leurs musiques et de leurs évolutions. Les flashs crépitent. A l'intérieur des salles, les dernières retouches sont données à la consistante exposition ramenée de Témouchent. Abdelali Koudid, le directeur de la maison de la culture, est derrière tous, mettant la main à la pâte. Dans une salle, l'équipe de la maison de l'artisanat de la ville nouvelle est performante avec ses divers produits. A l'ouverture, le public, qui fait la découverte des multiples facettes d'une région qu'il ne connaît pas, est ravi. Des panneaux donnent à voir un aperçu de ses paysages, sa culture, son économie et de ses diverses potentialités. Autour des mets culinaires, les questions fusent de la part des femmes autant que des hommes. L'entrée de Messaoud Belemou Puis l'on s'engouffre dans l'immense salle de spectacles où toutes les expressions artistiques témouchentoises sont égrenées autour du prétexte d'un mariage et de ses festivités. Son efficace scénarisation fait monter le spectacle en puissance à travers un crescendo de sons, de rythmes et de couleurs dont le clou final est ponctué par l'entrée de Messaoud Belemou. Son indémodable « Poréapor » a fait chavirer les corps et provoqué les enthousiasmes. La caravane a essaimé en direction de Draâ Ben Khadda et Azzazga, épousant les festivités du 1er Novembre. Et, fait notable également, de toutes les semaines culturelles passées à Tizi, celle de Témouchent a innové en programmant une vente dédicace. Elle s'est faite avec un tout récent roman, « Mèdjoun », le sixième de Bouziane Ben Achour. Et comme à son habitude, l'enfant de Béni-Saf sut conquérir de nouveaux lecteurs et leur ouvrir un pan sur la nouvelle littérature algérienne. Au bout du compte, il est indéniable que Témouchent ne sera plus une vague idée pour tous ceux qui ont eu à profiter de son passage au pays des chemins qui montent.