Les défaillances liées à l'extension anarchique du tissu urbain à Souk Ahras, à la viabilisation et à l'aménagement approximatif des cités résidentielles, compliquées davantage par l'hibernation des instances de contrôle, continuent à faire des vagues dans la majorité des quartiers de la ville où des citoyens pataugent dans une foultitude de problèmes inhérents à l'absence d'une conception urbanistique. Aux cités Haï Echahid II et Kouicem Abdelhak II, les lots de terrain, attribués autrefois à la chaîne, offrent aujourd'hui des cités sans âme où le béton règne en maître incontesté et où des bâtisses, érigées dans la précipitation, composent l'essentiel de leurs interminables rues étroites n'ayant ni allées, ni espaces verts, ni aires de jeu pour enfants. La stagnation des eaux due, en partie, à l'incapacité des avaloirs, sans curage depuis des lustres, d'absorber les quantités importantes des eaux pluviales a donné naissance à des étangs aux odeurs pestilentielles et encouragé la prolifération des moustiques et des rongeurs. L'élimination des voies de passage de ces mêmes eaux, transformées parfois en lots épars avant d'être cédés ou annexées à d'autres lots constructibles, a produit les mêmes effets. Les monticules de gravats et les fatras de matériaux de construction, omniprésents dans cette partie de la ville de Souk Ahras, offrent, à leur tour, un décor hideux et contribuent à la dégradation du cadre de vie. Dans une correspondance parvenue au bureau d'El Watan, des habitants des quartiers cités plus haut font état, en plus de l'insalubrité des lieux et de l'aménagement approximatif, d'inondations partielles de leurs maisons pendant les périodes de grandes averses. Ils interpellent, par la même occasion, les responsables compétents pour prendre en charge les préoccupations des habitants de ces deux agglomérations qu'ils qualifient de « vulnérables » pendant la saison de l'hiver, et ce dans les meilleurs délais. De visu, nous avons également constaté des insuffisances dans le transport, l'éclairage public, le bitumage des chaussées et des trottoirs non encore carrelés.