Malgré maintes doléances écrites adressées aux responsables à tous les niveaux, le problème de l'éclairage public persiste à Souk Ahras, où des quartiers aussi populeux que ceux de Laâlaouia, Ibn Rochd, Rebbahi, Dallas II et Ahmed Loulou sombrent dans le noir, avec tout ce que cela suppose comme risques pour les citoyens qui y habitent. Dans ces cités où prolifèrent les chiens errants, et où les matériaux de construction, abandonnés à même le sol, représentent un danger certain, les noctambules trouvent du mal à se hasarder seuls la nuit. A Aïn Ouaâd Allah, Bendada et Mezghiche, le problème y est posé avec la même acuité, et les correspondances adressées depuis des années aux instances concernées n'ont toujours pas produit les effets escomptés. Les habitants du lieudit Bouhadjar, ainsi que ceux des cités Laghirou et Baoulou, déplorent, quant à eux, les défaillances existantes dans l'aménagement urbain dont ils disent ceci : « C'est le résultat d'une viabilisation approximative et de l'absence de suivi de la part des instances de contrôle. » Les dernières averses ont révélé plusieurs carences au niveau du réseau de canalisations des eaux usées, ainsi que cellui de l'AEP. De visu, nous y avons constaté des chaussées éventrées, des trottoirs défoncés ou inexistants, des anomalies criardes dans la conception urbanistique et la réalisation, d'où l'existence des eaux stagnantes, l'érosion du sol, les effritements des murs et des agglomérations entières qui baignent dans la gadoue. Abderrahmane Bouazizi, un citoyen de Djenene Teffeh, nous dira au sujet de la cité où il habite : « Les immondices qui jonchent le sol, les odeurs pestilentielles et le nombre impressionnant des rongeurs et des chiens errants ne laissent aucune équivoque quant à la volonté de livrer à elle-même cette partie de la ville, devenue un véritable bourbier depuis les dernières intempéries ». A ces sempiternelles défaillances, devenues coutumières et partie prenante du décor de la majorité des cités-dortoirs, officiellement désignées comme « cités résidentielles », s'ajoute l'incivisme de certains citoyens qui, par le bruit assourdissant causé par le vrombissement des véhicules et des motocyclettes ou par la transformation des espaces verts en lieu d'élevage d'ovins et de bovins, voire de chiens de garde, fait de ces cités des endroits où il n'y fait plus bon vivre.