Les travaux des cinquièmes assises du congrès mondial amazigh (CMA) se sont clôturés dimanche dans la soirée, avec à la clé l'élection des instances de cette organisation non gouvernementale. A l'issue de cette rencontre, Belkacem Lounès a été réélu à la tête du CMA pour une durée de trois ans. Meknès (Maroc) : De notre envoyé spécial Le président de cette ONG sera assisté de Hacène Bouzetine et Abdellah Fandi, respectivement secrétaire général et trésorier principal. D'autres congressistes ont été également élus pour occuper des postes de président de conseil fédéral de chaque pays membre du CMA. Il s'agit, entre autres, de Hocine Azem pour l'Algérie, Khalil Zerani pour le Maroc, Kait Jaime Semz pour les îles Canaries, Chikna Ghamat pour les Touareg du Niger et Che Agbaye pour le Mali, ainsi que Salwa Gharbi qui a été élue au poste de vice-présidente chargée de la diaspora. « Plusieurs membres des délégations présentes ont tellement insisté sur ma candidature. C'est pour cela que je me suis présenté aux élections pour le poste de président du CMA. Les congressistes m'ont renouvelé leur confiance et leur soutien pour un autre mandat de trois ans à la tête du CMA qu'on doit préserver davantage », a souligné M. Lounès, tout juste après sa réélection. Interrogé sur la décision des partisans de Rachid Raha de s'en remettre à la justice française, afin de statuer sur la légitimité du congrès, le président du CMA a estimé que le congrès de Meknès est crédible, d'autant plus qu'il a réuni, dit-il, plus de 800 personnes, dont « pas moins de 400 congressistes venus des différents pays des Imazighen ». « Le congrès du CMA tenu au Maroc ne souffre d'aucune légitimité. Il s'est déroulé dans la sérénité et conformément aux textes régissant l'organisation et le fonctionnement de notre ONG. Cela dit, celui qui veut aller devant la justice, qu'il y va », a-t-il ajouté, avant de préciser que le nouveau bureau du CMA a du pain sur la planche. D'ores et déjà, les membres de cette structure se sont entendus sur la date de la prochaine réunion afin justement de mettre sur pied un plan d'action pour les trois années à venir. Il est également question de créer une commission pour le cas des Touareg. La proposition a été faite par les membres de l'atelier qui a planché sur la situation et les perspectives des droits humains et des libertés pour les Amazighs. Ensuite, cette proposition a été entérinée durant la plénière. « La situation des Touareg au Mali et au Niger se dégrade de plus en plus. Il y a des gens qui souffrent terriblement. On doit agir en urgence. On doit mobiliser les instances internationales au sujet de la situation des Touareg. C'est vraiment urgent. Il y a des gens qui meurent quotidiennement. C'est un SOS que je vous lance aujourd'hui », a laissé entendre, lors de son intervention, le représentant des Touareg maliens.