La ville de Tizi Ouzou devrait abriter le prochain congrès mondial. Le congrès mondial amazigh (CMA) a clôturé les travaux de son quatrième conclave, qui s'est tenu du 5 au 7 août en cours à Nador, l'une des régions marocaines à forte revendication amazighe. Après l'adoption des rapports financier et moral, les participants ont constitué six commisssions, lesquelles ont été chargées de débattre des thèmes portants sur «résistances et élite amazighe», «stratégie, relations internationales et droits humains», «environnement et développement durable» et «organisation juridique et finances» en plus des questions relatives à la culture, la communication et la langue. Les 500 congressistes, venus des pays du Maghreb, du Mali, du Niger, d'Europe et d'Amérique, ont été tous contre les appellations qui excluent leur identité berbère, telles que l'Union du Maghreb arabe, l'Agence Maghreb arabe et ils comptent livrer bataille pour la réhabilitation de leur langue. A l'issue des travaux, le président sortant a été réélu, la délégation algérienne, absente physiquement, a pris part aux travaux et au renouvellement des instances du CMA grâce aux nouvelles technologies de communication. En outre, les congressistes ont élu à la fin de ces travaux le conseil fédéral qui s'est attelé, à son tour, à l'élection du bureau mondial représentant à l'Internationale de l'amazighité. L'Algérien Belkacem Lounès avait pourtant indiqué, avant l'ouverture des travaux de ce quatrième congrès, qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat à la présidence du CMA, la tradition voulant que ce poste revienne à un représentant du pays qui accueille le congrès. La nouveauté également lors de ces rencontres de Nador est la désignation pour la première fois de trois chargés de mission permanents devant s'acquitter d'engagements pris devant les congressistes. Il s'agit de Hadizatou François, Mohamed Bouchdoug et Mustapha Ben Amar. Néanmoins selon certains échos qui nous ont parvenus, cette quatrième édition du congrès du CMA ne s'est pas déroulée sans couacs. Quelques jours avant le début des travaux, la délégation marocaine, mais aussi les autres, représentants une dizaine de pays de «Tamzgha» ne disposaient pas encore de la moindre plate-forme de travail. Les organisateurs, se trouvant hors du Maroc, n'avaient pas jugé urgent de faire part aux participants des documents préparés ou en cours de l'être. Pour ne rien arranger encore, la délégation algérienne, l'une des plus importantes parmi celles attendues à Nador, n'a pu être au rendez-vous. D'ailleurs, cette même délégation n'a pu participer à la précédente édition, tenue en 2002 à Roubaix en France. Par ailleurs la ville Tizi-Ouzou aurait été choisie pour abriter le prochain congrès mondial. Le CMA, dont le siège est en France, milite pour la consécration de la langue et de la culture amazighes, mais aussi pour les droits économiques et sociaux des «peuples d'origine».