C'est l'anarchie au quotidien qui caractérise les lignes de transport reliant la ville de Boudouaou à ses différents quartiers ainsi qu'aux communes voisines. Les transporteurs assurant la ligne Boudouaou Ouled Moussa, se sentent libérés de toute contrainte légale dès qu'ils dépassent le carrefour dit Souk El Fellah. Car au-delà de ce point, il n'y a pas de présence policière. Même le barrage fixe de la BMPJ installé au pont de Ben Adjal ne les dissuade pas d'outrepasser la loi. Ils ne sont soumis à aucune réglementation. Ils font du ramassage tout au long de leur itinéraire. Ils marquent l'arrêt là où ils veulent. Ils font monter et ils déposent les voyageurs sporadiquement, au milieu de la chaussée, provoquant ainsi des embouteillages à chaque fois qu'ils s'arrêtent. Les passagers, dont le nombre dépasse toujours le nombre délimité par la réglementation, se retrouvent entassés dans de vétustes minibus. Le nombre de voyageurs transportés est presque toujours le double de ce qui est autorisé. « Les transporteurs ne cessent d'amasser les gens, faisant des arrêts là où un client leur apparaît à tous les coins de rues afin de maximiser leur recette. Tout ce qui les intéresse c'est l'argent, ils ne pensent même pas aux personnes âgées et aux femmes qui se déplacent quotidiennement en ville pour faire leurs courses. En plus, la plupart ne distribuent pas de tickets dans les bus », témoigne un habitant de H'Laïmia, une agglomération à forte population qui s'étale entre Boudouaou et Ouled Moussa. A signaler par ailleurs, la responsabilité des autorités locales dans cette situation anarchique, ilsn'ont pas défini des arrêts de bus sur, tout ce parcours.