Un dispositif d'éradication de la chenille processionnaire du pin d'Alep vient d'être mis au point à Sidi Bel Abbès, ont indiqué hier les responsables de la Conservation des forêts. Elaboré sur la base d'un travail de prospection qui a permis de localiser les superficies infestées par le parasite, « le dispositif de lutte s'articule, tout d'abord, autour d'un traitement phytosanitaire devant être réalisé par voie aérienne », signalent-ils. Le traitement qui sera effectué par l'épandage d'un insecticide biologique spécifique à la chenille processionnaire sera concentré sur une superficie forestière de 1 600 hectares située dans les sites de Louza et Mestfa Ben Brahim. « L'utilisation d'un tel produit », a-t-on tenu à souligner, « ne présente aucun risque majeur susceptible d'affecter les ressources faunistiques ou floristiques ». Le traitement de la chenille processionnaire, qui est une redoutable source de dépérissement du pin d'Alep, est d'autant plus impératif qu'il doit intervenir précisément durant la phase de développement larvaire de l'insecte. Selon les initiateurs du dispositif antiparasitaire, « si elle venait à perdurer, la présence de la chenille processionnaire provoquerait purement et simplement la mort de l'arbre ». S'intégrant dans une optique de protection du patrimoine forestier contre les diverses formes de nuisances, l'opération d'éradication du fléau comprend, en outre, divers traitements devant être exécutés par voie terrestre. Bandes forestières infestées Appelés communément échenillage, les actions prévues dans ce contexte visent la destruction des sites abritant les chenilles processionnaires et l'incinération systématique des insectes. Le processus d'élimination du parasite par voie terrestre doit toucher plusieurs bandes forestières infestées situées en grande partie dans les localités de R'jem Demmouche, El Amarna, Tenira, Telagh, Dhaya, Merine, et Taffessour. Les étendues forestières recensées dans les zones précitées totalisent une superficie estimée à quelque 4 000 hectares. « Le dispositif de traitement des périmètres affectés par la prolifération de la chenille processionnaire est assorti d'un système de surveillance visant à détecter, le cas échéant, d'éventuelles apparitions de l'insecte dans d'autres sites forestiers », précise un ingénieur de la Conservation des forêts de Sidi Bel Abbès. Les opérations antiparasitaires, qui se généraliseront progressivement à l'ensemble des zones infestées, devraient faire l'objet de visites d'évaluation et de suivi au cours desquelles les services forestiers feront le point de la situation prévalant sur le terrain en s'informant précisément sur les conditions d'organisation et d'exécution du processus de traitement phytosanitaire. Il y a lieu de signaler que le patrimoine forestier de la wilaya de Sidi Bel Abbès s'étale sur une superficie globale de 203 000 hectares dont 142 000 hectares sont couverts de pins d'Alep. C'est dire le caractère vital du dispositif d'éradication de la chenille processionnaire du pin d'Alep.