Malgré l'ouverture d'une annexe, la structure demeure saturée, en l'absence de commodités de base. L'amélioration des conditions de formation demeure la principale revendication des étudiants. Les choses ne semblent pas aller pour le mieux au campus Chihani Bachir, situé à la cité Emir Abdelkader, regroupant les filières de pharmacie et de chirurgie dentaire. Depuis la rentrée universitaire, les étudiants n'ont cessé de dénoncer moult défaillances ayant sérieusement perturbé le bon déroulement des cours, selon leurs propres affirmations. Après le calvaire des inscriptions, qui a coïncidé avec le mois de Ramadhan, ayant été marqué par l'éternel problème de l'indisponibilité des quittances, les étudiants sont revenus, encore une fois, à la charge pour soulever les épineux problèmes pédagogiques qui influent considérablement, selon eux, sur la qualité de leur formation. Dans un communiqué de la section de l'union générale estudiantine libre (Ugel), et dont nous avons reçu une copie, les concernés relèvent l'arrêt injustifié de l'annexe du département de chirurgie dentaire, en plus du déficit flagrant en matière d'encadrement. Le manque de chaises dentaires, nécessaires aux travaux pratiques, et l'exiguïté de la bibliothèque, considérée comme espace vital pour la révision des cours, sont parmi les principaux points cités par les étudiants en chirurgie dentaire. « Malgré le nombre important d'étudiants inscrits en chirurgie dentaire et pharmacie, estimé à 1 800, alors que la nouvelle année a vu l'arrivé de pas moins de 230 étudiants, on n'a jamais pensé à doter le campus de moyens conséquents, à l'instar de la faculté de médecine, équipée de cybercafés et cafeterias », réclament les étudiants. Par ailleurs, l'on notera que la situation en pharmacie n'est guère reluisante selon les représentants de l'Ugel. « l'encadrement demeure le point noir de la filière, au niveau duquel les étudiants accusent un déficit appréciable dès la séance de travaux pratiques », lit-on dans le communiqué, où l'accent a été mis sur l'insuffisance des stages programmés au profit des étudiants de 5e année, contraints d'accomplir six mois au lieu de 10 sous forme de rotations au niveau des structures du CHU, notamment la pharmacie centrale, le centre de transfusion sanguine et les services de biochimie, bactériologie et parasitologie. « Nous ne comprenons pas pourquoi on n'étend pas les groupes vers les autres hôpitaux de la wilaya à l'exemple de ceux de Didouche Mourad et de la nouvelle ville Ali Mendjeli pour alléger la tension qui dure au CHU Benbadis », ajoutent les concernés. A défaut de dialogue, qui demeure toujours absent entre les étudiants et l'administration au campus Chihani Bachir, selon les représentants de l'Ugel, la situation risque d'empirer au vu des conditions jugées difficiles dans des structures qui manquent des commodités les plus élémentaires.