Zéro bidonville. On n'en trouve plus sur le territoire de la commune. » Bettache Hakim, vice-président chargé du social à l'APC d'Alger-Centre s'enorgueille de l'effort entrepris par l'exécutif actuel pour « éradiquer les habitations précaires ». En 2003, quelque 90 baraques ont été détruites et leurs occupants relogés dans des chalets. L'effort, assure-t-il, est soutenu, puisqu'une commission chargée du suivi du dossier des constructions illicites a été installée Il y a quelques mois, à l'initiative du wali-délégué. L'équipe composée d'un élu désigné par ses pairs, d'agents des services techniques de l'APC, de l'inspectrice de la brigade de l'urbanisme désignée par le wali-délégué ou encore de la police de l'urbanisme, la PUPE, a fixé la journée de mardi pour toutes sorties sur le terrain. Les habitants, remarquant une infraction, peuvent saisir les instances de la commune qui décident de toute action. « Pour la seule année 2008, 90 requêtes pour infractions liées aux constructions illicites ont été déposées par des citoyens au niveau des services de l'APC. Seules 45 décisions de démolition ont été exécutées », regrette Saïfi Abderrahmane, chef du bureau d'urbanisme de l'annexe communale sise au boulevard Krim Belkacem. Hier, les membres de la commission se sont déplacés chez un habitant de la rue Volta, « dénoncé » par ses colocataires de l'immeuble qui soupçonnent des travaux de démolition d'un mur porteur. Les agents de l'APC s'en tiennent dans leur travail aux dispositions de la loi 04/05 du 14 août 2004, modifiant et complétant la loi 90/29 sur l'aménagement et l'urbanisme. Deux sortes de P.-V. sont rédigés, l'un portant sur les infractions ayant trait à la non-conformité aux plans et l'autre sur les constructions illicites. L'exécution doit, si l'on s'en tient aux dispositions de la loi, intervenir dans les 72 heures. La répartition géographique de ces infractions est connue des services l'administration communale. « Il s'agit beaucoup plus du Télemly, où des propriétaires de maisons individuelles font des extensions, ou construisent dans leur propriété sans qu'un permis leur soit délivré », relève Bettache. D'autres marquements à la réglementation sont signalées également au centre-ville. Des habitants occupent des buanderies des immeubles ou des caves. En 2003, décision fut prise de l'APC de les en déloger. « 300 caves ont été scellées. Leur nombre a diminué et nous sévissons en cas d'infraction », insiste-t-il. Le travail des équipes chapeautées par le vice-président n'est guère une sinécure. L'élu assure mener un travail de proximité poussé. « Pas besoin pour nous de s'entourer de policiers ; mais s'il sont là, il se tiennent souvent à l'écart. Des difficultés, on en rencontre, mais on sait comment s'en accommoder », soutient-il. Des îlotiers, au nombre de 50, sont répartis à travers plusieurs quartiers. Connaissant leur quartier de près, ces agents de l'administration communale signalent toute infraction. Des zones ne peuvent pas recevoir des infrastructures sur décision de l'administration de wilaya. Celles situées à la rue de la Briqueterie, au chemin Laperlier, ou encore à la rue Blaise Pascal, sont concernées par la décision. Un bureau d'études français a été engagé pour mener des études géotechniques. A partir des conclusions, des constructions peuvent être faites, mais en conformité avec la nature géologique des terrains. Aussi depuis 2001, des efforts ont été entrepris par les services de l'APC.