Après une accalmie qui aura duré plusieurs semaines, les harraga ont renoué hier avec les expéditions clandestines en mer. Ils étaient 65 jeunes harraga, dont 2 mineurs, à prendre le large, hier et avant-hier, à bord de trois embarcations de fortune à destination de l'île de la Sardaigne. Agés de 17 et 39 ans, ces derniers sont originaires de Tizi Ouzou, Skikda, Bougaâ (Sétif), El Tarf, Souk Ahras, Milia et Annaba. Les éléments du groupement des gardes-côtes des eaux territoriales de Annaba les ont interceptés et arrêtés après une course-poursuite. La première embarcation artisanale contenait 20 jeunes harraga lorsqu'elle a été aperçue à 21h20 par l'unité 349 d'intervention rapide des gardes-côtes. Elle naviguait à 2 miles marins au nord de oued Seybouse. Les aventuriers n'ont pas voulu obtempérer aux ordres des éléments des gardes-côtes. Ils ont été récupérés à bord de la même unité de Annaba. Pas moins de 24 immigrants clandestins ont pris place dans la deuxième barcasse artisanale. Cette fois-ci, c'est l'unité des forces navales n°344 qui l'a intercepté à 00h25 à 4 miles marins au nord de la plage de Sidi Salem. Le même scénario s'est reproduit et les 24 harraga ont eu le même sort que les premiers. La troisième embarcation, quant à elle, a été signalée hier à 2h25 par les mêmes gardes-côtes à plus de 14 miles marins au nord de Ras El Hamra. Après avoir subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile, ils ont été présentés au procureur de la République du tribunal de Annaba. Faisant l'objet d'une citation directe, ils comparaîtront le 20 décembre prochain, selon Zaïdi Abdelaziz, chef de la station maritime principale des gardes-côtes de Annaba, à la barre du même tribunal sous diverses accusations dont tentative d'immigration clandestine.