Décidément, rien n'arrêtera les tentatives de jeunes harraga qui font parler d'eux chaque semaine à Annaba. En effet, hier vers 1h, les éléments de la station maritime des gardes-côtes des eaux territoriales ont, encore une fois, intercepté à 1 mile marin au nord de la plage Seybouse une embarcation de fortune à bord de laquelle étaient installés 17 jeunes harraga. Agés entre 19 et 33 ans, ces jeunes chômeurs, en majorité de Annaba, ont embarqué avec l'espoir de rejoindre les côtes européennes, notamment l'île de la Sardaigne (Italie). Agissant sur information, une unité de la garde maritime est intervenue au large de la plage Seybouse et réussi à mettre fin à leur périlleuse aventure. A la veille du week-end, ces jeunes ont compté sur une baisse de vigilance des éléments de la garde maritime. Croyant à cet utopique espoir, ils ont largué les amarres à minuit à partir de la plage Seybouse. Ils y avaient parmi eux plusieurs universitaires chômeurs qui, sans espoir de réussir un avenir dans leur pays, ont bravé de leur propre gré le risque mortel de la mer. Après avoir subi une visite médicale par le médecin de la Protection civile, ils ont été présentés au procureur de la République du tribunal de Annaba. Faisant l'objet d'une citation directe, ils comparaîtront devant la barre du même tribunal sous diverses accusations dont la tentative d'émigration clandestine. Devant la récurrence de ce fléau, le jeune officier supérieur, le commandant Chériak, reste ferme lorsqu'il affirme : « Nous poursuivons toujours notre lutte contre ce phénomène. Nous contrôlons hermétiquement nos côtes à même de mettre à l'échec toute tentative d'émigration clandestine que nos malheureux harraga osent à chaque fois. Ce qui nous permettra de leur éviter le pire que représente la mer. »