La grève de la faim, entamée lundi par onze étudiants de la faculté des sciences de l'ingénieur et affiliés à l'organisation UNJA, se poursuit toujours, au pavillon 18 de l'université de Blida. Rencontrés mercredi après-midi, au niveau du hall menant au siège de la faculté en question, les grévistes, inscrits en génie-civil et en architecture et ayant des notes au-dessous de la moyenne, revendiquent leur passage aux paliers supérieurs avec le rachat. Ils étaient tous allongés sous des couvertures et évitaient de faire des déclarations à la presse. Toutefois, l'un d'entre eux avoua d'une manière laconique que leurs revendications ne sont certes pas fondées, mais il y a une « histoire » de favoritisme. Ni plus ni moins. « Des étudiants ont vu leurs notes gonflées pour qu'ils obtiennent la moyenne, alors que d'autres, plus studieux, sont appelés à refaire l'année parce qu'ils ont eu le tort d'avoir une moyenne de 9,90/20 sans avoir été pistonnés », nous dira-t-il. Le jour même de notre visite, une centaine d'étudiants avaient organisé un sit-in devant le rectorat en guise de soutien avec leurs camarades et, notamment, avec le gréviste hospitalisé. Contacté par nos soins, Abdellatif Baba Ahmed, recteur de ladite université, insiste sur la non-légalité de ce mouvement, du moment où le rachat n'est pas un droit qui peut être revendiqué par l'étudiant. Néanmoins, il nous a annoncé que des réunions impliquant l'administration et les enseignants sont programmées afin de trouver une issue favorable à ces étudiants grévistes. Par ailleurs, ce même mouvement serait derrière le limogeage de M. Snouci, vice-recteur chargé de la pédagogie, qui a été remplacé par M. Chergui. M. Baba Ahmed a évité tout commentaire à ce sujet. « Ce limogeage relève de la gestion strictement interne de l'université », insista t-il.