Le pétrole est passé sous la barre des 55 dollars pour le baril échangé à Londres et de 59 dollars pour celui échangé à New York hier, vers 16h GMT, dans un marché toujours déprimé et inquiet des conséquences de la crise financière pour la demande de pétrole. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a ainsi renoué avec un niveau de prix qui n'avait plus été atteint depuis le 30 janvier 2007 et touchait 54,92 dollars. Le baril de light sweet crude pour la même échéance, échangé à New York, est tombé à 58,32 dollars, un niveau inédit depuis le 21 mars 2007. Les cours du brut ont pâti d'un sentiment d'inquiétude des investisseurs. Alors que la Bourse américaine creusait ses pertes peu après l'ouverture, l'optimisme suscité par le plan de relance en Chine cédant la place aux craintes pour la santé de l'économie et des entreprises, en particulier du géant automobile américain General Motors au bord du dépôt de bilan. « Le plan chinois avait soutenu les cours, mais ces gains ont été effacés avec l'inversion du sentiment des investisseurs qui ont pris conscience que son impact ne se fera pas sentir immédiatement », commentaient les analystes de Barclays Capital. Enfin, le recul des cours était entretenu par un regain du billet vert, prisé par les cambistes quand l'aversion au risque domine et rendant plus chères les matières premières libellées en dollars.