Le taux de chômage des immigrés, qui sont principalement ouvriers ou employés, est deux fois plus élevé que celui des non-immigrés (15,2% contre 7,3%), souligne une étude de l'Insee réalisée en 2007 et publiée la semaine dernière. A diplôme égal, les immigrés demeurent plus souvent au chômage que les autres. Le taux de chômage des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur est près du triple de celui des autres actifs de niveau équivalent. En 2007, un immigré sur quatre a un diplôme de l'enseignement supérieur (25% contre 12% en 1990, et contre 29% aujourd'hui pour les non immigrés). Dans le même temps, la part de ceux qui ne disposent d'aucun diplôme est passée de 53% à 37%. 62% des immigrés occupent encore principalement des emplois d'ouvriers ou d'employés, contre 51% des autres actifs ayant un emploi. Ainsi, en Ile-de-France, 69% des salariés des entreprises de nettoyage et 66% des personnes employées par les ménages sont immigrés. L'Insee note toutefois que les immigrés actifs nés dans l'Union européenne sont beaucoup moins exposés au chômage que les autres. Pour rappel, est considérée comme immigrée toute personne née de nationalité étrangère à l'étranger (peu importe au regard de la statistique qu'elle ait acquis ou non la nationalité française par la suite, autrement dit, un immigré n'est pas nécessairement étranger). Les clandestins sont également pris en compte. Selon cette définition, la France comptait 4,9 millions d'immigrés en 2004, soit 8,1% de la population.