PR Factory, qui vient d'ouvrir ses portes à Alger, a l'ambition d'occuper le terrain, encore vierge, des relations publiques. Société de droit algérien, avec des partenaires français et tunisiens, PR Factory considère prometteur le marché algérien. C'est du moins ce que pense son président, Mohieddine Djabri. Les cibles sont les entreprises « réellement structurées » qui ont « une réputation à sauvegarder ». « Si les opportunités n'existaient pas, on aurait pas mis nos modestes moyens dans l'affaire. La meilleure preuve est que l'idée vient de l'étranger. Si le marché algérien n'était pas prometteur, il n'aurait pas suscité autant d'intérêt », a précisé Mohieddine Djabri, hier, lors d'un déjeuner presse à Alger. Le marché national est constitué, d'après lui, de multinationales, d'entreprises publiques et d'institutions. A ses dires, le privé algérien n'est pas encore prêt à s'adapter à la communication corporate. Il a indiqué que PR Factory a un management 100% algérien avec échange de participations à travers les réseaux aux fins de « pérenniser les activités ». L'agence d'Alger fait partie d'un réseau international présent en Libye, en Tunisie et en Mauritanie. Il existe un projet d'ouvrir une représentation en Afrique du Sud. Selon Mohieddine Djabri, il y a une différence entre la publicité et les Public relations (PR). Les contingences de la pub, comme les objectifs et le budget, sont connues d'avance. Ce n'est pas le cas des PR, technique de communication développée par les pays anglo-saxons pour défendre, garder et sauver la réputation des entreprises. « La réputation d'une entreprise est souvent plus importante qu'une réussite sur le marché. L'entreprise peut avoir plusieurs marques, mais a une seule identité », a-t-il indiqué. La crise financière internationale actuelle a démontré, selon lui, la nécessité de développer les PR. Il étaye ses propos par les retombées positives de la communication de crise qui fait appel, entre autres, à la veille stratégique, à l'anticipation et à la réaction en temps réel. « La tâche des PR est rude. Il faut avoir la réactivité, l'authenticité et à la connaissance », a-t-il soutenu. Cela dit, l'activité PR ne peut pas faire la réputation de l'importe qui. « On ne peut faire communiquer quelqu'un qui n'est pas fiable », a-t-il indiqué. Si elle s'appuie sur la presse, les PR recourent à plusieurs moyens de communication. « Les PR s'adressent à la clientèle et à tout l'environnement de l'entreprise. Avec le net, le moindre incident dans une entreprise devient mondial. La vigilance doit être de rigueur. D'où l'importance des PR. Les dirigeants d'entreprises n'ont pas le temps de s'occuper de tout. Il y a une relation de confiance entre l'entreprise et l'agence conseil qui doit s'installer autant qu'avec la presse », a expliqué Mohieddine Djabri. Selon lui, l'évaluation du marché publicitaire ne peut se faire sur base des écrans de l'ENTV. « Je me demande si on fait de la pub en Algérie. Connaît-on le marché publicitaire algérien ? », s'est-il interrogé estimant le potentiel de ce marché à 500 millions de dollars. Au Maghreb, le Maroc dépasse de loin l'Algérie dans ce domaine.