La rétrogradation, la saison dernière, de l'Espérance sportive de Souk Ahras (ESSA), qui évoluait en régionale 1, n'a pas laissé coite la famille sportive locale qui compte s'impliquer davantage dans la prise en charge de l'équipe-phare de la ville et de rester à l'écoute de ses préoccupations. C'est le cas pour les membres de l'association qui chapeaute cette discipline sportive et 8 autres clubs. Son président, Ali Rouainia, fraîchement élu, promet, depuis son installation officielle, de faire renaître de ses cendres le football soukahrassien, frappé de torpeur depuis des décennies. D'aucuns se posent des questions sur les raisons d'une accession célébrée en 2007 dans l'euphorie et qui se transformera, une année plus tard, en échec cuisant. Clivages et dissensions diront certains, mauvaise gestion et désorganisation diront d'autres, manque de moyens et disette financière, expliquera un troisième pôle. Autant d'explications que le nouveau staff de l'équipe compte exploiter pour mieux gérer cette nouvelle saison. Deux entraîneurs diplômés, en l'occurrence Lazhar Djedar et Mohamed Fermès, ont été désignés par les responsables du club pour accompagner le préparation du onze Soukahrassien aux différentes joutes cette année. Des réunions de concertation sont organisées à tous les niveaux pour parer aux problèmes de financement, l'une des pierres d'achoppement de la section, et celui des injonctions et tiraillements existants à l'ESSA depuis 2001, année de la transformation de la pelouse de l'OPOW en arène où l'on se livrait volontiers aux luttes intra-partisanes sur fond de mercantilisme. La dégringolade du football et autres maux qui affectent le sport à Souk Ahras, où tout est politique, n'en sont que les séquelles.