Le jeune chanteur sétifien Mosbah Guergour a été sélectionné, à la fin de la première édition du festival local de la musique et de la chanson sétifiennes, pour le premier prix, consistant en 200 000 DA, devant Keraghel Khalil, classé deuxième. Un prix spécial du jury a été également décerné à Bacha Imad, jeune artiste de Salah Bey, qui a montré de grandes capacités dans la maîtrise de la chanson locale. C'est après cinq jours de compétition que le rideau est tombé, jeudi, sur le festival, qui aura attiré un public record. Il convient de signaler que 21 concurrents ont participé à cette compétition organisée dans le cadre de la 1ère édition de ce festival et sont passés sur la scène de la maison de la culture Houari Boumediène devant un jury composé de musiciens de renommée, à leur tête, Cherif Kortbi et Noubli Fadhel, pour interpréter des chansons puisées du terroir sétifien. Après l'annonce des noms des premiers lauréats, un membre du jury les a félicités pour ce grand succès, insistant sur la nécessité de créer, à Sétif, un institut de musique afin de sauvegarder le patrimoine artistique sétifien et faire découvrir de jeunes talents activant dans le domaine de la chanson locale. De son côté, le commissaire du festival, Mohamed Zetili, après avoir annoncé que l'orchestre de la wilaya de Sétif, dirigé par Youcef Zahouani, a déjà reçu plusieurs invitations aux wilayas limitrophes, a promis aux 21 participants au concours qu'ils accompagneront tous les événements culturels que compte préparer la direction de la culture, et ce pour les encourager. A signaler que la première édition du festival de la chanson sétifienne, après son institutionnalisation par le ministère de la culture, en mars dernier, a été ouverte dimanche soir, avec, comme toile de fond, le souci de valoriser et de réhabiliter le chant sraoui, avec pas moins de 20 artistes qui se sont produits à la maison de la culture Houari Boumediène. D'autre part, l'attribution du 1er prix n'a pas fait que des contents, beaucoup de présents n'ont pas vu d'un bon œil cette décision. Les mécontents attestent qu'il y a eu parti pris et qu'il y avait de meilleurs interprètes. L'accusation ne concerne pas seulement le jury, mais également les membres du commissariat du festival, qui y « auraient quelque chose à y voir », d'après certains partcipants. Le festival ne manquait pas d'imperfections, malgré quelques bons côtés. En effet, en plus de l'organisation, qui laissait à désirer, et une exposition d'instruments de musique anciens et de certains écrits touchant au patrimoine local et à la musique sétifienne, en particulier, la manifestation s'est distinguée par le mépris affiché à l'encontre des propriétaires d'instruments et certains auteurs en les écartant de l'évènement. L. Hammachi, M. Ben Mohamed