La première édition du Festival de la chanson sétifienne a été ouverte hier soir à Sétif avec comme toile de fond le souci de valoriser et de réhabiliter le chant s'raoui qui inspira tous les chantres connus de ce genre musical propre à la région des Hauts-Plateaux. La soirée inaugurale de cette manifestation, institutionnalisée en mars 2008 et attendue depuis plusieurs mois par les mélomanes sétifiens, a drainé un public très nombreux à la maison de la culture Houari-Boumediene. C'est l'orchestre du festival, conduit par Youcef Zahouane, qui a donné le «la» en interprétant Lali lali, un titre indissociable du patrimoine local avant de céder la scène au chanteur Nemri qui charma l'assistance avec ses chants typiques, accompagné de la gasba et du bendir, puis à Hassan Salhi qui fit vibrer les nostalgiques avec le fameux Galou fi Stif. 21 groupes et chanteurs ayant passé avec succès les épreuves de présélection, organisées aux mois de mars et octobre derniers, concourront pour le «Grand Prix» de ce festival qui se poursuivra jusqu'au 13 novembre prochain, sous l'œil averti d'un jury composé de professeurs en musique et de musiciens chevronnés, à l'exemple de Chérif Kortbi et Noubli Fadhel. La première soirée du festival qui a également donné lieu à une exposition de photographies dédiées à des artistes sétifiens disparus, comme Nouredine Staïfi et Abbès Rezig, a été clôturée par les vedettes les plus en vue de la chanson sétifienne, en l'occurrence, Samir Staïfi et Bekakchi Khier.