Il y avait du monde dans la salle des congrès de la wilaya dimanche à la séance d'enrichissement du programme quinquennal proposé par la commission mixte administration-élus APW. La séance scellait, dans un premier acte, un document qui « peut valablement servir de base pour le développement de la wilaya » comme qualifié par le wali, M. Ali Bedrici qui reconnaît, par ailleurs, que « notre force n'est pas dans la communication ». Tout le monde était convié à enrichir ce document par des propositions écrites à présenter, sous quinzaine, à la commission qui devra les examiner. Une fois enrichie et validée, la copie est voulue par le wali comme « le document unique pour tous ». « Tout le monde doit parler le même langage, les parlementaires vont défendre le même document » suggère-t-il en estimant qu'« il se dessine une très grande mobilisation à travers cette démarche concertée ». L'enjeu que suggéraient les projections à adopter collectivement pour les cinq ans à venir a dicté la forte présence des élus à divers niveaux. Tous, ou presque, étaient là ; autant les sénateurs que les présidents des APC qui sont venus plaider la cause de leurs communes. Le P/APC de Kendira a alerté sur le phénomène de l'exode rural qui vide les villages. 4200 habitants ont quitté Kendira, selon lui. « À ce rythme, le P/APC va se retrouver à gérer les archives » prévient-il. Il y a quelques années, la commune d'Ighram a compté 16 000 habitants. « Depuis le dernier recensement nous ne sommes que 12050 » annonce le P/APC d'Ighram qui explique que les citoyens fuient la zone rurale qui manque de tout. « Les budgets des PCD sont largement insuffisants, le sectoriel est mal fait. Ighram n'a pas de lycée alors que 400 élèves sont scolarisés à Akbou. Il n'y a pas de polyclinique. On n'a jamais bénéficié d'un aménagement urbain, ce n'est pas possible ! » s'exclame-t-il avant de se plaindre des pylônes électriques qui s'érigent en obstacles dans certains endroits. « Les poteaux de Sonelgaz ont massacré la République » s'écrie-t-il. La commune de Beni Maouche n'est pas logée à meilleure enseigne. « On n'a jamais eu une action d'aménagement urbain » s'est plaint le P/APC de Béni Maouche qui défend le projet d'un hôpital proposé dans sa commune. « Aucun logement n'a été monté après le séisme, ce sont des baraquements qu'on nous a construit ; jamais vous nous avez donné quelques chose » tonne-t-il. Le P/APC d'Amalou demandera, de son coté, à élargir la vision que l'on a sur le développement de la wilaya et à arrêter la vocation de celle-ci. Le P/APC d'El Kseur attirera l'attention sur l'impérativité d'un échangeur vers la ZAC de la commune qui risque de connaître un problème d'accès une fois le dédoublement de la RN12 terminé. Le vice P/APC de Boudjellil réclame de l'intérêt pour Beni Mansour à travers la création d'une zone d'activité alors qu'un élu APW signale « l'omission » de Tazmalt dans le programme d'adduction de l'eau du barrage de Tichy Haf à partir d'Akbou vers toute la partie ouest. « La limite de la wilaya c'est Tazmalt » rappelle-t-il en évoquant le dédoublement de la RN26 et en relevant qu'aucune inscription de projet dans le secteur de l'enseignement supérieur n'est faite du côté de la région de la vallée.