Une rencontre autour du programme complémentaire de soutien à la croissance économique a été initiée par le wali de Béjaïa qui a invité, à l'occasion, tous les représentants de la société civile de la wilaya. L'objectif d'une telle réunion a été d'informer les présents de ce programme quinquennal (2005-2009). À ce titre, l'enveloppe globale allouée à la wilaya de Béjaïa est estimée à 92 milliards de DA, d'après la responsable de la communication. Ceci concerne la réalisation de plusieurs projets d'extension, de renforcement, de confortement, de réhabilitation et d'étude des infrastructures autoroutières, routières, portuaires et aéroportuaires, mais également les campagnes d'entretien, l'assistance technique et l'expropriation. Ainsi, pour les 3 premières années de ce programme quinquennal (2005-2006 et 2007), environ 244 projets ont été retenus par la wilaya de Béjaïa, et ce, dans le cadre du programme sectoriel de développement. Ce programme, d'après le premier magistrat de la wilaya, vise le rééquilibrage, notamment en matière d'habitat, d'accès aux soins et d'infrastructures de base. Comme il y a aussi la prise en charge des besoins en matière d'éducation, d'enseignement supérieur et de formation. Outre ces projets sectoriels, et pour une meilleure prise en charge des problèmes, notamment de l'AEP, de l'assainissement, de la jeunesse, du désenclavement des populations et autres préoccupations, les 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa ont bénéficié de l'inscription de 2 040 projets de proximité, totalisant un montant global de 6,3 milliards de DA. La priorité a été donnée aux chemins communaux et aux routes de désenclavement, véritable casse-tête des municipalités et principaux problèmes de cette wilaya. Le montant dégagé à cet effet est d'ailleurs de l'ordre de 44% de l'enveloppe globale, tandis que celui réservé à l'amélioration du cadre de vie des citoyens par des aménagements urbains, de voiries, d'éclairage public et d'abribus est de 16,7%. Beaucoup de problèmes restent, néanmoins, en suspens et freinent la réalisation de ce programme ambitieux. On a cité notamment le manque d'assiette foncière et d'entreprise de réalisation pour les projets des travaux publics. Il est curieux quand même de savoir que la SNTP est la seule entreprise existante au niveau de cette wilaya dans ce domaine, et cette dernière se trouve d'ailleurs réquisitionnée pour les travaux d'aéroport. Néanmoins et selon le wali, une entreprise va bientôt s'installer à Béjaïa pour atténuer ce problème de manque d'entreprises de réalisation. L'autre “couac” rencontré a été, selon beaucoup de responsables, l'opposition des citoyens et élus. Ils citent comme exemple le centre d'enfouissement technique, même si dernièrement, une commission mixte (APW et administration) a été mise en place pour trouver une solution à cet “embarras”. A. Hammouche