L'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) est déçue par le contenu du décret exécutif portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps commun de l'éducation. « Aucune proposition du syndicat n'a été prise en considération dans l'élaboration de ce texte tant attendu par la famille de l'éducation », s'indigne l'UNPEF, dans un communiqué rendu public, hier. Le texte en question, publié le 11 octobre dernier dans le journal officiel, n'est, selon le syndicat, « qu'une production de la direction générale de la fonction publique ». L'UNPEF, précise le communiqué, a noté une énorme différence entre la mouture du texte proposée à l'enrichissement et le décret exécutif publié. L'organisation fait remarquer plusieurs incohérences dans ce texte. « Le statut ne reflète pas la véritable valeur du travailleur de l'éducation, tel que défini par l'article 80 de la loi d'orientation de l'éducation. Il y a également une incohérence sur le plan méthodologique entre le statut et cette loi », souligne la même source. Pis encore, soutient l'organisation, ce statut montre qu'il n'y a aucune volonté de promotion du métier de l'enseignant et l'amélioration de la qualité de l'enseignement. A cela, il faut ajouter l'absence de tout encouragement financier des travailleurs du secteur. « Le texte contient des mécanismes qui feront fuir les compétences », déplore l'UNPEF. Outre la question des salaires – qui ne seront pas améliorés à la faveur de ce texte –, le statut n'apporte aucune nouveauté concernant la gestion des carrières et la promotion. « Le texte met fin à toutes les perspectives de promotion des enseignants en dépit de l'existence de l'article 78 de la loi d'orientation qui stipule que tous les travailleurs du secteur ouvrent droit à la formation continue, pour prétendre à la promotion conformément aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie », ajoute le syndicat.