Les associations Ettarab El Acil et Ahbab cheïkh Larbi Ben Sari ont organisé une cérémonie commémorative en hommage au maître, à l'occasion du 40e anniversaire du décès de celui qu'on dénomme la figure emblématique et le doyen de la musique andalouse algérienne : hadj cheïkh Larbi Ben Sari. « Il a marqué toute une époque de sa personnalité puissante et généreuse. » A quatorze ans, il eut le coup de foudre pour la musique dans le local d'un coiffeur, lorsque le maâlem se plaisait à empoigner sa kouitra, instrument de musique traditionnel, pour entonner quelques noubas andalouses. Plus tard, il fera connaissance avec divers instruments dont le gnibri, le violon et la mandoline, avant de finir par les maîtriser. Il s'enrichira musicalement beaucoup des maîtres de l'époque, notamment Boudefla et Mekchiche. Il s'aguerrira en se frottant aux grands musiciens à travers toute l'Algérie. Aujourd'hui, il est considéré comme « l'unificateur du répertoire de Tlemcen qui porte son empreinte. » Né en 1863 dans la proche banlieue de la cité des Zianides, il décèdera en 1964 à l'âge de 107 ans. Le programme de cette manifestation culturelle qui s'est étalée sur deux jours a compris une exposition de photos, d'archives, de manuscrits et de coupures de presse, une projection vidéo d'un documentaire retraçant la vie du cheïkh et deux communications : « Notation musicale » et « Sauvegarde du patrimoine ». Une soirée musicale et une visite conviviale au domicile du défunt artiste devaient clôturer cet hommage.