La commune de Beni Tamou, une localité située à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Blida a bénéficié de 160 logements sociaux uniquement, depuis sa création en 1984 à ce jour. Les habitants de cette localité demeurent les moins chanceux en matière de ce type de logements par rapport aux autres localités du pays. Et dire que Beni Tamou n'a rien à voir avec le programme quinquennal relatif à la construction du million de logements à travers le territoire national. Pendant ce temps, la demande en matière de logements y est en constante croissance. Parmi les entraves ayant entraîné ce paradoxe dans un pays où l'on veut combattre la crise du logement et l'habitat précaire, il y a lieu de citer l'absence de terrains légalement prêts à la construction. En effet, la non-extension du Plan directeur d'aménagement urbain (PDAU), depuis plus de 10 ans, et la non-approbation du plan d'occupation des sols (POS) par les autorités locales sont derrière ce « blocage ». « Des dizaines d'hectares de terrains publics et pouvant servir à la construction de logements sont transformés en décharges sauvages. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour trouver une solution aux milliers de citoyens en quête d'un logement décent », nous dira un élu de l'APC de Beni Tamou. La révision du PDAU ainsi que l'approbation d'un nouveau POS peuvent aussi contribuer à la création d'une zone d'activité dans cette localité de plus de 35 000 habitants, et dont une bonne partie souffre du chômage. Ces revendications ont, aussi, fait l'objet d'une rencontre qui a regroupé, jeudi dernier, les citoyens de Beni Tamou avec leur maire, à l'occasion du premier anniversaire de ce dernier à la tête de cette APC. Zeddam Safir, car c'est de lui qu'il s'agit, a assuré aux présents que ces revendications seront transférées aux instances concernées. Il leur a annoncé, qu'à son niveau, il avait déjà tracé un programme d'utilité publique touchant notamment l'éclairage public, le bitumage des rues et ruelles, la construction de châteaux d'eau, d'un centre de formation professionnelle, la généralisation du gaz naturel et des conduites d'assainissement au niveau des fermes, la rénovation des cours d'écoles, la construction de nouvelles classes ainsi que la dotation de neuf écoles primaires en tableaux modernes. « Nous avons mis en service neuf chambres stabilisatrices d'électricité pour améliorer les prestations et éviter les chutes de tension, qui sont très fréquentes chez nous. Nous avons programmé l'extension des salles de soins, la réfection du centre sanitaire de Beni Tamou ainsi que la construction d'une piscine », nous dira-t-il. Pour ce qui est du transport, notre interlocuteur nous a indiqué qu'il sera renforcé. « Nous avons sollicité l'Entreprise publique de transport urbain de Blida pour renforcer la ligne reliant Blida-ville au quartier de Zaouïa, qui n'est pas bien desservi », a-t-il précisé en ce sens. Signalons enfin que dans une requête envoyée au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales par l'APC de Beni Tamou, il a été proposé un programme de développement qui est appelé à démarrer en 2010 pour prendre fin en 2014. Il concerne notamment la construction de 1700 logements sociaux, 900 logements participatifs, 1000 logements ruraux, deux lycées, quatre CEM, une maternité et plusieurs infrastructures sportives. Cela dépendra de la disponibilité du budget, mais surtout des terrains…