Un véritable parcours du combattant pour les «Béni Tamouis» dépourvus de véhicule. Les habitants de la commune de Beni Tamou dont le nombre ne cesse de s'accroître et qui est distante de plus de huit kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Blida souffrent d'un manque flagrant de moyens de transport reliant leur localité au centre-ville de Blida. En effet, nombreux sont les habitants ou les travailleurs au niveau de cette commune qui patientent, souvent pendant plus de vingt minutes juste à côté de l'arrêt de bus de Bab Dzaïr ou celui de Ben Boulaïd pour pouvoir rejoindre leur domicile ou leur lieu de travail. Pis encore, ces bus qui sont dans leur majorité dans un état lamentable sont tout le temps bondés, et ce au détriment du confort des nombreux usagers de cette ligne. «Il faut non seulement attendre l'arrivée du bus mais, surtout patienter jusqu à ce qu'il soit bien chargé», nous dira un travailleur à Beni Tamou, une commune connue pour son importante laiterie. Notons que la ligne en question transite par la zone industrielle de Ben Boulaïd où plusieurs sociétés et entreprises privées existent et nombreux sont ceux qui ont du mal à rejoindre à temps leur lieu de travail au niveau de cette zone à cause du manque de transport et de la «demande» qui dépasse largement «l'offre». D'ailleurs, les étudiants et travailleurs au niveau de la capitale et habitant Beni Tamou déplorent l'absence de moyens de transport tôt le matin. «Je m'absente souvent des travaux dirigés commençant à huit heures du matin et je risque d'être exclu d'un module car les bus à Beni Tamou entament leurs rotations à partir de 6h30 et pour aller sur Alger il faut monter jusqu'à la gare routière de Blida, ce qui me fait perdre énormément de temps, et il faut ajouter à cela les encombrements qui se produisent à Blida et à I'entrée de la capitale», nous dira un jeune étudiant à Ben Aknoun qui n'arrive toujours pas à convaincre son enseignant quant aux causes de ses retards qui demeurent inacceptables. Un cas parmi tant d'autres. Par ailleurs, le village agricole de Ben Salah, situé à 4 kilomètres du chef-lieu de la commune de Beni Tamou n'est plus relié à cette dernière et pour partir de Ben Salah à destination de Beni Tamou et vice- versa pour faire leurs courses, rejoindre leur lieu de travail ou aller au lycée, les habitants de ces deux localités, vieux, jeunes et moins jeunes sont obligés de faire de l'auto-stop, de parcourir le chemin à pied en prenant leur mal en patience grâce à la belle nature qui caractérise la région ou d'aller carrément à Oued El Alleug pour changer de bus. Un véritable parcours du combattant pour les «Béni Tamouis» dépourvus de véhicule et qui attendent avec impatience une solution à leur calvaire et l'implication de la direction des transports de la wilaya de Blida pour l'octroi aux intéressés, notamment les jeunes de lignes de transport afin qu'ils puissent bénéficier entre autres des facilités accordées par l'Ansej pour les 19-35 ans et de la Cnac pour les plus de 35 ans, et ce tout en contribuant à «lever» l'isolement qui caractérise la région de Beni Tamou à cause du manque flagrant en moyens de transport qu'elle connaît et de répondre à une population qui ne cesse de s'accroître.