Dans la région de M'Cisna, et à la lumière des témoignages de ses nombreux paysans, la cueillette des olives s'annoncent sous les meilleurs auspices. A quelques semaines de l'olivaison, tous les indicateurs plaident pour une récolte prolifique. L'aléa climatique, facteur déterminant s'il en est, est d'un apport considérable. Copieusement arrosés et revigorés par les épisodes pluvieux des mois de mars et octobre 2008, les oliviers ont donné lieu à une fructification exubérante. Les paysans relèvent également, non sans bonheur, le très faible taux d'infestation des baies par le dacus, le parasite tant redouté qui, à lui seul, peut induire une baisse tangible des rendements. Il y a, enfin, le phénomène d'alternance, qui veut qu'à une période de vaches maigres succède une période d'opulence. La campagne version 2007/2008, on s'en souvient, est à ranger aux oubliettes, tant la production était maigrichonne. « Cette année, j'ai comme l'impression que nous allons pulvériser tous les records de production » suppute un exploitant de M'Cisna, qui ne cesse de répéter « vivement l'olivaison ». à M'Cisna, en dehors du domaine agropastoral, il n'y a nul investissement créateur de valeur ajoutée. Avec un relief passablement accidenté, se prêtant donc très peu aux grandes cultures, la filière oléicole représente l'une des rares promesses de richesse pour les habitants de la région, obstinément accrochés à leurs crêtes. On comprend, dès lors, que l'on a d'yeux que pour ce produit du terroir.