Dr Bensalem, gynécologue à l'EHP de Nédroma, fait partie de cette nouvelle génération de jeunes médecins qui essaient de mettre en pratique tout leur savoir-faire pour donner une nouvelle image à l'hôpital public. Vous venez d'initier l'accouchement sans douleur, un événement qui a suscité un intérêt particulier. En effet, au cours de ma formation au CHU de Tlemcen qui assurait une moyenne de 40 à 50 accouchements par jour, il nous était pratiquement impossible d'assurer à toutes ces parturientes l'accouchement sous péridurale ; d'autant plus que cet acte médical nécessite une surveillance rigoureuse par le médecin réanimateur, le gynécologue et la sage-femme. Aujourd'hui, du moment que toutes les conditions sont réunies à l'EHP de Nédroma, nous avons initié cette pratique afin d'assurer aux parturientes ce « luxe »et qui devrait être, en principe, banalisée à travers tous les établissements hospitaliers de la région. En plus de l'accouchement sous péridurale, vous pratiquez d'autres interventions chirurgicales au niveau de cet hôpital. Nous assurons les urgences gynécologiques et obstétriques, la chirurgie froide… Nous avons effectué une hystérectomie (opération qui consiste à enlever l'utérus) par voie basse et la chirurgie du prolapsus. Nous accomplissons aussi les consultations de suivi de grossesses et la stérilité du couple. A cause des rumeurs et contrevérités qui circulent à propos du ressenti associé à la douleur, certaines femmes demeurent sceptiques quant à l'accouchement sous péridurale En effet, certaines personnes pensent que cette pratique risque d'altérer la relation affective entre le bébé et sa maman.Ces contrevérités ne sont pas fondées d'autant plus que le médecin réanimateur n'intervient pour pratiquer la péridurale qu'une fois la parturiente est entrée en travail et a une dilatation de 3 à 4 cm. Vous avez bénéficie d'une formation à l'étranger, dans quel but ? Effectivement, nous avons établi, en collaboration avec le staff administratif, un plan de travail 2009 dont l'un des objectifs principaux est d'initier la coelio-chirurgie en gynécologie. (technique qui consiste à accéder à la cavité abdominale sans ouverture de la paroi abdominale). C'est dans cette perspective que je vais effectuer un stage de formation de courte durée afin d'introduire ce nouvel outil opératoire en gynécologie ; sachant que cet appareil est déjà opérationnel au niveau de la chirurgie générale par les Dr Taleb et Kbaili. Je voudrais enfin remercier les responsables de cet hôpital en la personne du Dr M. Benamara, directeur de l'établissement, qui met à notre disposition tous les moyens appropriés pour exercer notre profession dans de bien meilleures conditions.