Dans une plainte communiquée à la presse et dont une copie est en notre possession, un père de famille, B.Larbi, accuse la maternité de Saïda d'être responsable de la mort du bébé que venait de mettre au monde sa femme ce 31 décembre 2005. Selon le père, sa femme, admise à la maternité la veille du nouvel an, a été délaissée et ce n'est qu'après cinq heures de retard que l'accouchement a eu lieu, alors que son épouse ressentait des douleurs. Le transfert du bébé à l'hôpital pour une réelle prise en charge, en service pédiatrie, n'a pu sauver le nouveau né qui décède. Un gynécologue privé a estimé que la responsabilité incombe aux services concernés qui ont fait preuve de laxisme et de négligence. Contacté à ce sujet, le surveillant médical nous déclarera : « Le bébé avait une double circulaire du cordon ombilical ; on a dû procéder à une césarienne. Comme on n'a pas de réanimateur sur place, on a transféré le bébé vers l'hôpital mais malheureusement, il est décédé ». Et d'ajouter : « le spécialiste en question (gynécologue) accuse la maternité car, il n'a pas été retenu pour une convention. » « L'objectif visé par certains est d'encourager les malades à se diriger vers le privé », déclare-t-il en conclusion. Il est à rappeler que la maternité de Saïda prend en charge une vingtaine d'accouchements par jour et dispose de 108 lits. Avec 5 médecins généralistes, 9 gynécologues dont 5 conventionnés, la maternité fait ce qu'elle peut.