Les partenaires de Raho, qui se trouvent depuis dimanche à Beyrouth où ils vont donner la réplique au club le plus titré du pays du Cèdre, affûtent leurs armes. Aït Djoudi, qui met les bouchées doubles pour que ses protégés soient au top le jour J, a programmé hier un biquotidien, d'autant que la formation phare de Beyrouth ayant confié la barre technique à Djamel Taha, suite à la démission de l'Anglais Roy Thomas, attend de pied ferme le tenant des deux dernières éditions. Après le décrassage de la matinée qui a certainement permis au groupe de récupérer d'un long et harassant voyage de plus de quatre heures, le coach a axé le gros du travail de la séance de l'après-midi sur l'aspect technico tactique, sachant que le volet physique a été préparé à Sétif où Aït Djoudi a mis à profit le report des matches du championnat pour recharger les batteries de l'équipe qui s'est déplacée avec 23 éléments. Même Benchaïra qui écopé d'un carton rouge lors de la première manche est du voyage. Les Sétifiens, qui ont permis à leurs adversaires de s'entraîner à deux reprises au 8 Mai 1945, n'ont pas bénéficié de la traditionnelle réciprocité, foulée ou oubliée par les Libanais qui mijotent, sans nul doute, un coup. Les Ententistes ne fouleront donc la pelouse du petit stade communal où aura lieu finalement la rencontre qu'aujourd'hui vers 19 h (18 h algériennes) à l'heure du début de la rencontre, retransmise sur ART2. Dans le but de mettre l'adversaire sous la forte pression de leurs supporters qui auront, pour une fois, le droit de prêter main forte à leur équipe qui évolue depuis trois matches à huis clos, les Libanais ont donc opté pour l'infrastructure précitée en lieu et place du stade principal de Beyrouth où évolue d'habitude leur onze, classé à la deuxième place, à deux points du leader El Nadjma, l'ex-formation de Mahmoud Guendouz. Cette « délocalisation » qui n'a pas été du goût des Sétifiens sera certainement exposée et débattue lors de la réunion technique. Il convient par ailleurs de souligner que Serrar, le boss du club qui devait présider la délégation a, à la dernière minute, différé son voyage. Pour permettre à leur collectif de bien préparer cette deuxième manche qui ne sera en aucun cas une simple sinécure, les dirigeants sétifiens, qui ont interdit tout contact avec leurs protégés placés dans de très bonnes conditions, ont convié aujourd'hui les envoyés spéciaux de la presse nationale à un point de presse. Echos de Beyrouth A son arrivée, la délégation sétifienne, qui a été accueillie à sa descente d'avion par Louadj Lounes, un conseiller diplomatique à l'ambassade, a été contrainte par la police des frontières de l'aéroport de Beyrouth de remplir les fiches de police en langue arabe. Ce contretemps n'a pas été du goût des Sétifiens déjà exténués par un voyage de plus de quatre heures. Les protégés d'Aït Djoudi ayant prévu quatre séances d'entraînement avant le jour J ont élu domicile dans le luxueux hôtel Saphir, situé à proximité de l'ambassade d'Arabie Saoudite. Implanté dans une zone des plus calmes, cet établissement 5 étoiles offre toutes les commodités pour la préparation d'une rencontre aussi importante. En plus de sa retransmission sur les écrans d'ART2, le parrain de la compétition, la rencontre sera diffusée sur les ondes de la Chaîne I et de la radio régionale de Sétif. Foued Bentaleb commentera pour la radio nationale. Lors de la 7e journée du championnat libanais qui s'est déroulée samedi, Al Ansar qui occupe avec 14 points la deuxième place à deux points du leader El Nadjma a pris le meilleur sur le club d'El Hikma sur le score de 3 à 1. Les trois buts ont été inscrits par les étrangers, à savoir André Marin et le Camerounais Tchami. Cette confrontation a été supervisée par Hocine Belabbes et Rachid Laâroug, les émissaires de l'Entente qui ont sans nul doute filé des tuyaux à Aït Djoudi.