Un colloque national portant sur « la pathologie des constructions, du diagnostic à la réparation » a été inauguré, hier, au campus Ahmed Hamani, plus connu par Zerzara. L'essentiel pour les organisateurs de cet évènement, qui dure deux jours, est de débattre de l'état du bâti et notamment l'ancien, lutter contre le vieillissement prématuré des constructions, faire le distinguo entre les risques naturels et ceux pouvant découler de la qualité des constructions elles-mêmes, étudier la pathologie des réseaux enterrés, les aspects juridiques des constructions, le contrôle et la qualité, identifier et évaluer les pathologies les plus courantes, dont celles des matériaux de construction, de la superstructure et de l'infrastructure. S'agissant de ce dernier point, une étude menée sur le terrain après le séisme qui a frappé le 21 mai 2003 la wilaya de Boumerdés, s'est soldée par un descriptif des causes essentielles à l'origine de l'effondrement de milliers de constructions. Etabli par Demagh et Chabil, respectivement maître de conférence à l'université de Batna et professeur au département de génie civil de l'université Mentouri, le rapport imputera les causes de cette destruction massive à la qualité improbable des matériaux de construction utilisés autant qu'à celle de l'infrastructure et de la superstructure des constructions sinistrées. Partant de ces points inscrits à l'ordre du jour, cette rencontre a réuni un panel d'universitaires et de professionnels, lesquels se sont évertués à apporter des réponses aux nombreuses questions liées au comportement et à la pathologie des constructions. Les intervenants se sont interrogés sur les capacités actuelles de notre pays à ne plus revivre la catastrophe de Boumerdès. Le débat a porté également sur la nécessité d'élaborer une base de données permettant de mieux appréhender les signes précurseurs de certains risques naturels et leurs effets potentiels sur les constructions.