Et, le soleil se lève aussi est un film de cinéma en 35 mm-support HD-d'une durée de 90 mn coproduit par ISP Com, l'Entreprise nationale de télévision, le ministère de la Culture, accepté par le FDATIC, soutenu par des partenaires et réalisé par Mohamed Khalidi qui est aussi auteur du scénario. Un projet datant de dix ans et ayant nécessité trois années d'écriture. Le casting comprend des acteurs comme Sid Ali Kouiret, Hamid Remas, Ahmed Benaïssa, Malika Youcef, Faouzi Saïchi ou encore Mohamed Khalidi coiffé de plusieurs casquettes. Le tournage du film proprement débutera le 15 décembre 2008 à Alger puis se poursuivra à Oran, Boumerdès, Tizi Ouzou, Blida et Boussaâda, et ce, durant trois mois, et mettra à contribution une forte équipe de 140 personnes entre comédiens, figurants et techniciens. La trame du film Et, le soleil se lève aussi porte sur trois histoires d'amour impossibles dont une porte sur l'histoire d'un journaliste et une avocate avec, en arrière-plan, la tragédie humaine du terrorisme génocidaire en Algérie dans les années 1990. Une sorte de « short cuts » algérianisés (très chers à Robert Altman) mêlant drame et humour. A propos de son premier jet filmique et même s'il est fébrile quant à cet événement, Mohamed Khalidi rétorque sans complexe : « Non ! Je ne suis pas “angoissé”. Vous savez pourquoi !? J'ai un parcours. J'ai été réalisateur dans les années 1980. J'ai fréquenté une école de cinéma, j'ai été journaliste ( j'ai écrit pour El Watan), j'ai travaillé pour des chaînes de télévision françaises entre autres France2. Au fait, il existe plusieurs sortes de réalisateurs. Des cameramen, des monteurs, des techniciens qui sont devenus réalisateurs et ceux qui ont un lien ombilical avec la culture... C'est de cela dont on a besoin. » Le grand acteur Sid Ali Kouiret qui a un important rôle dans Et, le soleil se lève aussi nous confiera : « Je suis heureux parce que je suis en train de tourner un film. C'est un plaisir d'être au service d'un cinéaste. C'est une joie de faire des films. C'est le premier film de Mohamed Khalidi et je lui fais confiance. Car il porte son film depuis dix ans dans les tripes. Il est tenace ! Vous savez ce que c'est le cinéma pour un débutant. C'est la croix et la bannière. Et il a réussi ; tant mieux pour lui. » La comédienne Malika Youcef, heureuse de jouer dans ce film, dira : « J'interprète un rôle transversal ayant plusieurs lectures. C'est celui d'une mère de famille nombreuse, victime du terrorisme, qui vit un drame et autre détresse humaine, et ce, à travers “un character” allégorique s'adressant aux anciennes et nouvelles générations. Le passé, le présent et le futur. Une hyperbole anachronique interpellant les humains quant à la bêtise humaine dépassant tout entendement humain. Un rôle complexe ! Il s'agit d'un film contre l'amnésie et plein d'espoir. Après la pluie, la tempête... le beau temps. »