La maison de la presse Tahar-Djaout a abrité, mardi dernier, le tour de manivelle du long métrage Et le soleil se lève aussi de Mohamed Khalidi, qui s'est inspiré du chef-d'œuvre d'Ernest Hemingway pour titrer son film. Le réalisateur qui se coiffe d'une triple casquette signant ainsi le scénario et interprétant un des rôles phare du film, se veut plus optimiste que le grand Hemingway, en proposant une “vision pleine d'espoir et moins pessimiste”. Après une tentative “avortée” de tournage avec un autre scénario en 2007, Mohamed Khalidi revient au cinéma et porte à l'écran trois histoires d'amour violentes et impossibles de trois couples, qui évoluent dans un contexte, à la fois pénible et déchirant, que celui de la décennie 88-98. Celle-ci pleine de sang, de déchirures et de contradictions est “un support” pour le réalisateur. Ce qui importe, c'est l'humanité des protagonistes. Affublés de sobriquets, les personnages sont plongés dans une Algérie qui n'en finit pas de muter, mais ils croient encore à l'impossible espoir. Dans une vision optimiste qui transcende la politique, le réalisateur propose “une résistance par l'amour”, et s'offre un casting de rêve, avec notamment Sid-Ali Kouiret, Ahmed Benaïssa ou encore la jeune Adila Bendimerad, qui s'est illustrée dans Soliloque (une adaptation du Bel Indifférent de Jean Cocteau) dans le cadre du Théâtre du printemps. Prévu dans différents endroits du pays, notamment à Alger, Boumerdès, Tipasa, Tizi Ouzou, Oran, Boussaâda et Blida, le tournage de Et le soleil se lève aussi durera trois mois. R. C.