L'Anseg (Agence nationale du soutien à l'emploi de jeunes) de Souk Ahras réussit bon an mal an à lancer des projets pourvoyeurs de postes d'emploi au profit des jeunes chômeurs des 26 communes de la wilaya. Sur les 183 dossiers éligibles reçus par l'agence pour l'année en cours, 91 entreprises ont été financées après étude des projets par la CLEF (Commission locale d'étude de financement). Des accords bancaires en cours de traitement toucheront, avant la fin de cette année, 45 autres entreprises. La participation de l'agence aux différentes journées portes ouvertes sur l'investissement local, le travail de proximité et les campagnes de sensibilisation menées depuis plus d'une année seraient à l'origine de la maîtrise des dossiers traités et de la forte affluence des demandeurs d'investissement. Fethi Cedrati, directeur de l'agence de Souk Ahras, dira au sujet de l'accueil du public : « Des rencontres-débats bi-hebdomadaires sont organisées au niveau de l'Ansej pour apporter des détails sur les démarches à entreprendre par les futurs promoteurs. Aux fins de réaliser un gain de temps et d'efforts et de gérer le flux des demandeurs d'informations et des postulants aux projets, nous organisons des rencontres collectives, suivies d'entretiens individuels avec ces derniers ». L'accompagnement du promoteur, depuis le premier jour de la réception du dossier jusqu'au lancement du projet, fait désormais partie des mœurs de l'agence locale, et ce conformément aux directives de la tutelle. Pour ce faire, un Business plan est mis en application. Le jeune promoteur est d'abord orienté vers les créneaux porteurs, aidé dans l'étude des chances de rentabilité de l'entreprise, ainsi que dans les démarches administratives pour l'octroi d'un crédit bancaire et ensuite assisté, dans sa gestion, pour minimiser les risques de l'échec et assurer le remboursement des fonds alloués par les banques. L'Ansej préconise, dans ce chapitre, le choix d'un matériel peu coûteux pour l'entreprise afin de réduire les charges et éviter l'essoufflement financier. Le manque d'expérience et les lacunes en marketing en exercice comptable, en fiscalité et autres, constatés chez les investisseurs, sont comblés par une formation obligatoire au niveau des centres de formation professionnelle de la wilaya. Pour les dossiers déposés antérieurement ou ceux perdus autrefois dans les dédales de la bureaucratie, le directeur promet leur actualisation et invite, pour ce faire, les anciens demandeurs de projets à se rapprocher de l'agence locale. Le même responsable qui nous fait part de flexibilité dans la gestion des dossiers par les banques a également émis le vœu de voir les jeunes promoteurs diversifier leurs activités et mettre à profit les richesses naturelles de la wilaya. Un centre de collecte ou de pasteurisation du lait, la production des produits cosmétiques à base d'herbes et de plantes locales, la transformation de la laine et du cuir, l'apiculture et l'aviculture font partie d'une panoplie de métiers prometteurs proposés par l'Ansej dans une cartographie conçue dans ce but.