Pendant les quelques jours qui précèdent la célébration de l'Aïd El Adha, nous avons sillonné, à plusieurs reprises, les marchés à bestiaux les plus populaires pour s'enquérir de la situation. Interrogés, les plus expérimentés dans ce domaine disent que, « malgré la bonne pluviométrie de cet automne qui a énormément soulagé les éleveurs locaux, la hausse vertigineuse constatée sur les prix des moutons est due essentiellement aux intermédiaires occasionnels à la recherche d'un profit immédiat, c'est-à-dire les maquignons et autres opportunistes sans vergogne qui profitent de la forte demande précédant l'Aïd pour saigner à blanc les pères de famille ». Ils ajoutent d'un même avis, que « le plus gros du cheptel a déjà été raflé et embarqué sur des camions par les maquignons des régions de l'Est du pays. » En effet, sur les divers marchés des ovins, nous avons pu remarquer que rares sont ceux qui peuvent se payer un mouton en deçà de 25 000 DA. Néanmoins, bon nombre de ménages gardent l'ultime espoir de voir les prix du mouton chuter dans les jours à venir.