Carottes, navets, betteraves, poivrons, courgettes, citrouilles, aubergines, salades, concombres, tomates sous serre, quelques hectares de pomme de terre mais aussi de la cacahouète sans parler des palmiers dattiers. De l'eau disponible et de bonne qualité, tout comme cette terre fertile, enrichie à l'engrais naturel, qui ne demande qu'un peu d'efforts pour « donner ». On est à Grara, le périmètre agricole de Tindouf situé à 20 km au nord du chef-lieu de wilaya. Les exploitations agricoles que le wali, accompagné du P/APW, a visitées, ce mercredi, pour s'enquérir de la situation du secteur, dénotent au milieu des hamadas. Tout porte à croire que la région, plus connue pour sa vocation pastorale, pourrait verser dans l'agriculture pour, au moins, assurer son autosuffisance et ne plus dépendre des wilayas du Nord. En effet, au stade actuel, seul environ le quart (450 ha) des terres exploitables a été attribué. Quelques demandes sont en attente mais, apparemment, selon le responsable du secteur, on ne se bouscule pas pour travailler la terre. Un frein pour le développement de ce créneau prometteur. Il en est de même pour la main-d'œuvre agricole « qu'il est difficile de dénicher dans la région », se sont plaint les exploitants. Des spécialités adaptées « Les jeunes ne veulent pas travailler la terre et pourtant on leur offre de 500 à 800 DA/jour ». « Au CFPA de créer des spécialités adaptées puisqu'il y a une importante offre d'emploi dans ce secteur dans lequel il faut avoir confiance », dira le wali. Les autres contraintes soulevées par les agriculteurs relèvent du domaine administratif, et pour certains, des autorisations de forage et du coût de l'électricité. Concernant le premier point, des instructions ont été données aux services concernés pour proposer une solution de régularisation dans une semaine. Des autorisations seront accordées à trois demandeurs pour des forages mais, pour l'électricité, mis à part le rabattement de 50% appliqué depuis janvier 2008, cela ne relève pas des autorités locales. A Grara, un des exploitants a investi un peu plus de trois milliards de centimes pour se lancer dans la filière avicole. Un pionnier dans l'investissement productif. Des dispositions ont été prises pour l'accompagner : renforcement de son alimentation en électricité et revêtement de la piste d'environ 2 km le reliant à la RN 50. Grara recèle d'autres surprises encore.