C'est la grande flambée des prix des fruits et légumes dans la capitale voire dans plusieurs régions du pays. Les prix de tous les produits ont connu une augmentation vertigineuse . Le prix affiché pour la reine des ménages, en l'occurrence la pomme de terre, passé en quelques jours à 60 DA, est certes compréhensible dans la mesure où avec la maladie du mildiou , le consommateur s'attendait plus ou moins à cette augmentation des prix. Mais pour les autres légumes et fruits, la flambée des prix suscite des interrogations . Il n'y a pas une seule marchandise livrée à moins de 40 voire 50 DA, à part bien sûr l'oignon à 30 DA le kilo. La betterave est à 60 DA, alors que la tomate a atteint le plafond des 70 DA ! Les petits pois sont, carrément, cédés à 100 DA et le poivron à 60 et 70 DA. Les navets font, eux aussi, la grosse tête, étant estimés à 80 DA le kilogramme. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a encore des légumes dont le prix n'a pas connu de hausse, ou du moins légère…Carotte, salade, courgette, concombre, et aubergine demeurent fidèles à une fourchette qui ne dépasse pas les 40 DA…Pourvu que ça dure ! Ce sont, en effet, des prix peu éloquents qu'affichent encore les étals des fruits et légumes au niveau des marchés de la capitale. Les ménagères trouvent des difficultés à remplir leurs paniers devant des étals proposant la laitue à 60 DA, les aubergines à 70 DA, les courgettes et carottes entre 30 et 40 DA, les haricots verts à 80 DA. Et il ne faut surtout pas penser à faire une salade de fruits car au rayon fruits, les prix restent, également, élevés pour des produits, dits pourtant de saison. Avec 500 DA les cerises, entre 160 et 200 DA les figues primeurs, les pêches et abricots entre 100 et 150 DA selon la qualité et l'orange , de piètre qualité en plus , à 150 DA, il n'en n'est sûrement pas question. Côté viande , si l'agneau a perdu plus de 100 DA, cédé à 500 DA le kg, la viande blanche, notamment le poulet , son prix a enregistré une hausse . Le poulet déviscéré tourne autour de 200 DA le kg . De nombreux vendeurs et commerçants de fruits et légumes repartent avec... leurs marchandises, ne trouvant pas preneur du fait de cette flambée des prix. Si cette situation n'épargne aucune région du pays, il n'en demeure pas moins qu'elle est ressentie d'une manière accrue au centre du pays, notamment à Alger dont l'approvisionnement est tributaire d'autres régions agricoles du pays, un fait qui ouvre la voie à la spéculation étant donné le nombre énorme d'intermédiaires générés par l'absence de marché de gros en fruits et légumes réglementé. Il faut dire que la loi de l'offre et de la demande semble n'avoir aucun effet, tant le vendeur applique les mêmes tarifs au point de donner à penser qu'ils sont organisés en véritable "barons ". Dans ce cas de figure, le consommateur n'a aucune possibilité de négocier les prix imposés. Quand c'est cher sur les marchés de gros , c'est encore plus cher chez les détaillants. Ce qui paraît , en revanche , comme étant un fait assez particulier voire étrange aux yeux du consommateur c'est la cherté des fruits de saison. Ces fruits, qui n'ont donc rien d'exotiques, sont hors de portée des modiques bourses, au point où des ménagères se rabattent sur la banane proposée à un prix plus au moins raisonnable 70 DA . Incroyable mais vrai ! Pour justifier une telle situation, les intermédiaires trouveront vite la parade en incriminant les mandataires, lesquels à leur tour vont renvoyer la balle dans le camp des agriculteurs et ainsi de suite . A vrai dire , on ne fait que constater les dégâts.