De par sa proximité des grandes agglomérations, comme Bordj Ghedir, Bir Kasdali, Khellil, Aïn Taghrout, et même de certaines localités de la région sud de la wilaya de Sétif, l'hôpital de Ras El Oued se trouve de plus en plus sollicité pour répondre aux besoins d'un bassin de plus de 300 000 habitants. Ce chef d'œuvre de 240 lits, réalisé au début des années 1980 par GEBA (Groupement des entreprises belges en Algérie), reprend du poil de la bête et récupère la bonne réputation qu'il s'était forgée au temps des missions hongroises. La nouvelle équipe, conduite par M. Kahar, directrice de l'EPH, s'est consacrée à la réhabilitation des différents services, notamment celui de chirurgie qui s'est vu renforcer par cinq médecins spécialistes en chirurgie viscérale, deux orthopédistes et un réanimateur travaillant à plein temps. L'on apprend également que l'EPH a bénéficié de nouveaux équipements entrant dans le cadre de la modernisation de son matériel, et qui serviront à l'ouverture d'une quatrième salle de bloc opératoire, destinée uniquement pour les besoins des urgences. Concernant la coelioscopie, notre interlocutrice dira : « Les premiers actes laparoscopiques ont été faits avec succès. Les patientes ont dû quitter l'hôpital 36 heures après l'intervention, du fait que des dizaines de malades attendent leur tour ». Quant au service de pédiatrie, qui fonctionne grâce à deux spécialistes, il enregistre le taux d'occupation le plus élevé. D'ailleurs, la deuxième journée médicale, qui se tiendra le 24 du mois en cours et à laquelle prendront part des professeurs, aura pour thème « Les urgences pédiatriques », soulignera la directrice de l'établissement. Cependant, seule l'absence d'un gynécologue pénalise le service de maternité, et perpétue le phénomène récurrent des évacuations avec son lot de misères. Par ailleurs, une enveloppe de 2,1 millions de dinars a été allouée pour la modernisation du réseau d'éclairage extérieur, ainsi que l'équipement des services de médecine en téléviseurs et plats hermétiques permettant aux malades de conserver des heures durant leurs repas chauds.