Les besoins en matière d'AEP et d'assainissement évoluent sans cesse sur tout le territoire. Malgré les efforts déployés jusqu'à ce jour dans le domaine de l'hydraulique, plaçant toute la région des Bibans avec ses 34 communes dans une position enviable, il reste encore des actions à entreprendre pour améliorer la situation du secteur de l'hydraulique, notamment en AEP et assainissement. Pour les responsables du secteur, le degré de développement de ce secteur dépend étroitement des indicateurs démographiques et de l'extension des agglomérations. Aussi, les besoins en matière d'AEP et d'assainissement évoluent sans cesse sur tout le territoire de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, avec l'extension des villes, des communes et la création de nouveaux sites pour la réalisation de logements en milieu urbain et rural. Les principales lacunes inventoriées et connues concernant surtout l'insuffisance de la dotation actuelle en AEP pour les centres alimentés à partir de l'unique barrage d'Aïn Zada, qui alimente aussi la wilaya de Sétif. Aussi, le renforcement en AEP de plusieurs centres d'une manière adéquate dépend des potentialités en eaux souterraines inexistantes dans les régions nord et ouest de la wilaya, ce qui nécessite le recours à la mobilisation des eaux superficielles et leur transfert vers les centres déficitaires. C'est dans ce sens que le secteur de l'hydraulique a initié des études hydrogéologiques devant couvrir l'ensemble du territoire de la wilaya afin de permettre aux services concernés d'arrêter des schémas plus performants en matière de mobilisation et de transfert des eaux d'une part, et d'accroître la mobilisation des ressources souterraines d'autre part. Parallèlement à ces études déjà avancées, il s'agit d'augmenter les capacités de stockage des eaux superficielles notamment par la réalisation du barrage des Portes de Fer pour répondre aux besoins des populations de l'Ouest de la wilaya, principalement la daïra montagneuse de Mansourah. Il est prévu en outre, la réalisation de plus de 4000m/I de forages et l'établissement d'un schéma de transfert des ressources hydriques pour satisfaire les besoins des populations. Concrètement, l'on vise l'achèvement de plusieurs conduites de transfert notamment les couloirs Lachbour, BBA, Tixter-BBA, Bordj Ghedir-BBA et Aïn Zada-Bir Kasdali. Il est attendu aussi l'achèvement des opérations concernant l'alimentation en eau potable pour 87 centres ruraux durant les 4 prochaines années. Pour certaines zones rurales, l'on pense à l'aménagement des sources existantes. En matière d'assainissement, la préoccupation majeure des responsables du secteur, additivement aux opérations d'extensions et de rénovation de réseaux existants, demeure la réalisation de systèmes d'épuration au niveau de la daïra d'Aïn Taghrout et Ras El Oued afin de protéger le site du barrage d'Aïn Zada des pollutions éventuelles. Pour les autres agglomérations, le système de traitement choisi est le lagunage pour les localités de plus de 2000 habitants et les bassins de décantation pour les autres. Par ailleurs, l'achèvement de la réalisation de réseaux d'assainissement pour près de 70 centres ruraux, demeure une priorité pour les autorités locales. «Nous tendons vers l'amélioration des structures existantes par des actions de soutien et maintenons notre objectif pour les prochaines années d'une dotation quotidienne de l'eau potable pour toute la population», ont souligné les responsables du secteur, précisant que la wilaya de Bordj Bou-Arréridj est l'une des plus fournies en eau potable avec 120 litres/jour par habitant.