L'exploitation de ces ressources naturelles ne demande pas un capital important pour leur mise en bouteilles Les eaux minérales froides sont abondantes dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj et coulent à l'air libre dans plusieurs communes, faute d'investissements privés ou étatiques dans ce créneau, dû probablement à l'enclavement de ces régions, certes, mais proches des grands axes routiers comme la nationale 5 (Alger-Constantine), la nationale 76 (Bordj-M'sila) et la nationale 43 (Bordj-Béjaïa), si l'on se réfère à l'excellent rapport détaillé et élaboré par la Dpat concernant les richesses naturelles de la région des Biban. Ces eaux qui se déversent dans les oueds d'El Hammadia, Bordj Ghdir, El Djaâfra, Medjana, Ras El Oued, Bellimour, Aïn Taghrout, Khellil, Bir Kasdali, Aïn Soltane et bien d'autres localités n'ont intéressé aucun investisseur de la région malgré des incitations des autorités à l'investissement dans le cadre de la petite et moyenne entreprise. Pourtant, les analyses effectuées, à la demande des services de la santé et de l'hydraulique, par de grands laboratoires d'Alger et de Constantine, prouvent que les sources minérales bordjiennes, grâce à leurs substances, ont des vertus thérapeutiques certaines, notamment dans la région de Ras El Oued ou Medjana. Ces eaux abondantes coulent à l'air libre, ou captées par les citoyens sont répertoriées dans trois sites bien connus. Les sources de Haitalla dans la daïra d'El Hamadia avec un débit de 10 l/s qui se déversent dans le barrage d'El Ksob situé dans la wilaya de M'sila. A Ras El Oued, la source minérale de Toumella avec un débit de 17 l/s est utilisée pour l'irrigation. Les eaux de la source de M'lez dans la commune d'El Achir avec un débit de 2 l/s se perdent dans les champs. Toutes les autres sources d'eau ont été transformées en fontaines dans les communes comme à Aïn Terab, Medjana, Bordj Ghdir, Aïn Soltane, Aïn Ben Amrane, Aïn Zemmourah, Aïn Taghrout, Aïn Temmoulah, etc. Selon la direction de la planification, chaque commune est détentrice d'une source d'eau minérale, notamment celles de la région montagneuse du nord des Biban. Une notice relevant toutes les sources d'eau minérale avec leur débit a été bien élaborée et aucun investisseur ne s'est présenté dans ce créneau. Pourtant, l'exploitation de ces ressources naturelles ne demande pas un capital important pour la mise en bouteilles. Par ailleurs, selon le président d'APC de la commune d'El Djaâfra, les sources d'eau minérale avaient été répertoriées dans les années 1960 et 1970 dans la région nord où les pouvoirs publics, à cette époque, songeaient à l'implantation d'une unité. Ce projet avait été abandonné dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj au grand bonheur des populations rurales, mais si des présidents d'APC songent à une mise en bouteilles, cela créera certainement de l'emploi.