La maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, en partenariat avec le théâtre Jean Senac de Marseille, le théâtre régional Kateb Yacine et l'association Si Muh u Mhand ont organisé, du 11 au 13 décembre, les 3es Journées théâtrales en hommage à Mohia. Outre une exposition retraçant la vie et l'itinéraire artistique de ce dramaturge décédé en France le 7 décembre 2004, une table ronde, des conférences et des représentations théâtrales étaient au programme de cet hommage. Dans une allocution prononcée à l'ouverture de la rencontre, le directeur de la culture, Ould Ali El Hadi, a mis en exergue l'importance de ces journées commémoratives. « Nous devons perpétuer la mémoire et l'œuvre du défunt Mohia pour que nul n'oublie son combat et son engagement indéfectible pour la cause amazighe. Les générations futures doivent connaître le legs de cet homme et surtout travailler davantage pour la promotion de notre culture ». La première journée a été marquée par l'animation d'une table ronde à laquelle ont pris part des artistes et des universitaires. Les intervenants n'ont pas manqué de rappeler les premiers pas de Mohia en tant que poète. D'ailleurs, plusieurs de ses textes sont interprétés par des chanteurs bien connus comme Takfarinas, Idir, Ferhat Mehenni, Ali Ideflawen, Malika Domrane et Slimane Chabi. Les adaptations d'œuvres relevant du patrimoine universel, entreprises par Mohia, comme Le ressuscité, La jarre, En attendant Godot, Médecin malgré lui, entre autres, ont été également rappelées au public à l'occasion de cette conférence. Ces 3es Journées théâtrales se sont poursuivies hier avec la présentation de la pièce Si sinistri par la jeune troupe Jean Senac et Tacbaylit ( La jarre) revisitée par la troupe Imsebriden. Pour la clôture, une visite guidée à Ath Rbah, village natal de Mohia était prévue.