Les conseillers d'orientation de la wilaya de Béjaïa, en majorité des femmes, ont observé un sit-in devant le siège de la direction de l'Education (DE), dimanche dernier. Le rassemblement ponctue la journée de protestation à laquelle avait appelée la CNOS, la coordination nationale d'orientation scolaire. « Non à la Hogra, non à la marginalisation, pour la revalorisation ». Ces trois mots d'ordre traduisent, nous fait on comprendre, le sentiment de « déconsidération » éprouvé par la corporation suite à la promulgation du nouveau statut de l'éducation nationale. Ils s'estiment singulièrement déclassés par la nouvelle nomenclature, passant de conseiller principal à conseiller de guidance scolaire et professionnelle. D'autre part, cotée à la catégorie 12, il est tout simplement revendiqué l'alignement à la même catégorie que les PEST, la 13, « puisque, nous explique-t-on, le poste requiert la même qualification universitaire ». L'autre revendication à caractère national est le « déverrouillage » de la carrière. Le CNOS demande l'ouverture de la promotion dans les autres corps de l'Education. Sur le plan local, les conseillers réclament de meilleures conditions matérielles de travail. Selon eux, le centre d'orientation scolaire de Sidi Ahmed, en plus de son « délabrement », est « dépourvue » en moyens de reproduction, équipement informatique, et documentation spécialisée. Ils signalent aussi « le peu d'importance » accordé à l'aspect formation. Ce qui « n'est pas en phase » diront-ils, avec l'évolution qualitative qu'impose la reforme de l'Education. Ils s'insurgent aussi contre le caractère intérimaire de la direction du centre de Sidi Ahmed. Auniveau des établissements, la situation est qualifiée de très déficiente, tant en moyens matériels de suivi qu'en moyens humains. Dans les zones enclavées, ils ont à charge 5 à 6 établissements « alors que manquent les moyens de liaison ». Il y a donc « urgence d'ouverture » de nouveaux postes budgétaires, pour pallier à l'insuffisance en conseillers. De même qu'est réclamée l'ouverture d'au moins deux autres centres d'orientation (en plus de celui du chef-lieu de la wilaya), pour regrouper le corps par zone.