Le village de Chender, situé sur une longueur de plus de 4 km aux bords des deux rives de la route nationale, entre les deux communes de Naciria et Bordj Menaïel, fait face au sous-développement et au manque d'infrastructures diverses, malgré la vaste superficie agricole dont il dispose. En effet, l'un des plus grands problèmes auquel ses habitants sont confrontés, est celui du manque de transport. Ainsi, les voyageurs se morfondent quotidiennement sur la route, notamment durant les heures de pointe, pour pouvoir rejoindre leur destination voulue. Les bus qui viennent des communes précitées arrivent toujours pleins. Ajoutons à cela l'inexistence d'abribus, qui accentue sérieusement le calvaire de ces voyageurs, qui traversent, en majorité, des kilomètres à pied pour rejoindre l'autoroute. Ceci demeure, depuis des années, le problème qui suscite l'ire des habitants, qui se sentent abandonnés par les responsables locaux. Ils languissent sous la pluie et le froid glacial pendant les temps de pluie et sous la chaleur torride durant les temps de grande chaleur. Par ailleurs, l'état dans lequel se trouvent les routes de quelques quartiers est également à déplorer. Ainsi, les deux pistes existantes, en l'occurrence celle des Louni et celle des Aïssi, sont dans un état de dégradation très avancé en raison de leur non-bitumage. Celles-ci deviennent impraticables durant les temps de pluie et le pont construit pour la piste des Aïssi risque de s'effondrer, si la piste reste dans un tel état. Outre cela, l'absence d'infrastructures de détente rend la vie des jeunes, en majorité au chômage, très difficile. Ce chômage auquel ces derniers sont confrontés serait à l'origine du suicide de deux jeunes hommes, par pendaison, dans le mois dernier. Le projet de construction d'une salle de soins dans ce village est jusqu'à présent bloqué par le litige opposant les élus locaux du FFS, qui prennent les rênes de la commune, et ceux des autres partis.