A la veille des deux importantes échéances électorales qui pointent à l'horizon 2009, l'élection des présidents de la Ligue nationale (LNF) et de la Fédération (FAF), des scénarios sont élaborés à des fins qui n'augurent rien de bon pour le football. Les mêmes acteurs qui ont très mal géré cette discipline cherchent par tous les moyens à assurer leur présence dans les sphères de décision des deux structures citées. Au-delà de ce qu'ils avancent comme arguments, les principaux acteurs de ce mauvais feuilleton veulent une chose : perpétuer le système en place et, par conséquent, garantir leurs sordides intérêts, et il y en a beaucoup. A priori, même la tutelle se serait impliquée dans « l'œuvre de salubrité publique », qui consiste à prendre en considération un seul son de cloche au détriment de l'équité qui voudrait que le juge, ou l'arbitre, écoute toutes les parties avant de délivrer son verdict. Loin de nous l'idée de défendre une des parties au détriment des autres. Forte de sa proximité avec le MJS que lui confère sa position sur l'échiquier, la Fédération n'a eu de cesse de manœuvrer pour faire barrage au candidat qu'elle a encouragé, soutenu et enfin promu lors du précédent mandat à la tête de la Ligue, à savoir Ali Malek. Trois ans plus tard, il est devenu indésirable, persona non grata. Les raisons de ce revirement ? Il faut les demander à ceux qui ont échafaudé les plans de mise hors course du premier candidat déclaré à sa propre succession à la tête de la Ligue nationale. Après des semaines de cogitation et de concertations entre les plus intimes du cercle des initiés qui « respirent et réfléchissent football », la parade a enfin été trouvée. Il n'a manqué, à l'instar de la désignation du pape, que la fumée blanche ou grise pour annoncer qu'enfin l'heureux élu est connu ! Bien sûr, l'identité de ce dernier n'a pas été dévoilée « par crainte de parasitage qui pourrait venir déjouer le plan mis en place », précise un des acteurs de cette parodie. La reconduction du système et de ses hommes, telle que préconisée par les « architectes » de ce mauvais projet pour le football, n'augure rien de bon pour l'avenir. Ceux qui ont produit l'échec durant le dernier mandat fédéral vont se faire reconduire en sacrifiant leurs comparses de la Ligue nationale sur l'autel d'intérêts strictement individuels. La mise en œuvre du plan anti Malek est en marche. Ceux qui tiennent les commandes au niveau de la Fédération ont tout mis à plat. Ils ont trouvé leur candidat et l'ont convaincu de se présenter sur la ligne de départ … où il risque de se retrouver seul sans rival. Ce sont les règles et usages démocratiques, version FAF. Le futur « candidat unique » de la FAF et du MJS, dit-on, aurait exigé des garanties. Il a raison, il ne veut pas s'engager sans « biscuits ». Il a conditionné son accord à celui qui présidera aux destinées de la Fédération durant le même mandat. C'est la raison pour laquelle l'assemblée générale élective de la Fédération précédera celle de la Ligue nationale. Ali Malek peut aller se rhabiller. Mais le football sera menacé plus que jamais par la « permanisation » du personnel qui a fait de lui la risée de toute la planéte football. Des jours sombres planent sur du football algérien.