Les défaillances dans l'alimentation en eau potable pour les habitants de la commune de Berrahal prennent des proportions alarmantes. Certains quartiers sont sans eau depuis plus de cinq jours. A signaler que d'autres cités sont toujours alimentées par une eau de très mauvaise qualité, avec un arrière-goût désagréable et une couleur jaunâtre, en plus d'un taux de calcaire très élevé. Aujourd'hui, elles sont rares les familles à Berrahal qui consomment cette eau, qui provient de la nappe phréatique de Guerbès, située dans la wilaya de Skikda, et destinée également à l'alimentation des villes de Chétaïbi et des localité d'El Eulma et Chorfa (Annaba). L'entreprise de la gestion de cette source vitale, à savoir la SEAAL, implantée à Berrahal, semble être impuissante devant les nombreuses fuites relevées dans les différents réseaux d'AEP, et ce, en raison de l'absence de matériel adéquat. Pourtant, les habitants des ces régions n'ont pas cessé d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette situation. Ce problème a d'ailleurs été soulevé lors de nombreuses réunions du conseil exécutif de wilaya, voire même auprès du ministre de l'Hydraulique et des Ressources halieutiques durant sa dernière visite sur les lieux. En vain. Face à cette situation qui perdure, la plupart des habitants s'approvisionnent à partir d'autres sources, tels les puits, abondamment utilisés à Berrahal, et dont pourtant la majorité est sans analyse, boudant l'eau des robinets, même pour laver le linge. Du côté de l'entreprise en charge de la gestion des eaux, on continue à soutenir que cette eau répond bel et bien aux normes de consommation. Livrées à elles-mêmes, les familles se sont rabattues sur l'eau de source, au prix fort. Par la force des choses, cet état de fait a vu naître un nouveau commerce, totalement illicite, celui de l'eau potable, lequel a vu le jour depuis un certain temps déjà à l'ex-Aïn Mokra. Des propriétaires de camionnettes et autres Mazda se sont spécialisés dans l'approvisionnement des populations en eau à partir de sources de la daïra de Chetaïbi, à raison de 100 DA le jerrican de 20 litres.