Les travailleurs algériens exerçant au sein de l'entreprise chinoise chargée, pour rappel, de la réalisation du tronçon autoroutier allant de la commune d'El Adjiba jusqu'à la lisière de Bordj Bou Arréridj sont revenus, hier matin, sur le terrain de la protestation. Bouira. De notre bureau Ainsi, tôt dans la matinée d'hier, ces ouvriers qui réclament plus d'égards en termes d'indemnisation et d'amélioration des conditions de travail, ont bloqué, par des gravats et autres pneumatiques brûlés, les accès à la base vie de l'entreprise chinoise, empêchant ainsi les engins et autres camions de circuler. Les contestataires, que nous avons interrogés, motivent leur action de rue par le fait que l'entreprise chinoise a osé, selon leurs dires, « intenter une action en justice contre les travailleurs ayant causé, par ces répétitifs blocages de la base vie de l'entreprise chinoise, un retard énorme quant à la cadence des travaux sur le chantier ». Sur cela, nos sources affirment que plusieurs ouvriers sont destinataires dune convocation par la justice pour répondre des chefs d'inculpation de trouble à l'exercice de l'entreprise. Est-il besoin de souligner que ce bras de fer, qui oppose les travailleurs contestataires à l'entreprise chinoise en question, a commencé durant l'été dernier, où des blocages cycliques de la RN5 ont été enregistrés. Les travailleurs, après chaque action de rue, avaient alors pu prendre langue avec les responsables de la CITIC-CRCC et des compromis ont été trouvés quant à la prise en charge des doléances des travailleurs. Cependant, sans perdre de vue la nécessité de réclamer, bec et ongles, les droits élémentaires du travailleur, bon nombre de ces contestataires affirment qu'ils exigent que l'entreprise annule les procès intentés en justice contre leurs collègues pour avoir été depuis le début des instigateurs de la contestation ouvrière, qui, faut-il le souligner, n'en finit pas de défrayer la chronique au regard des désagréments causés tant à l'entreprise qu'aux usagers de la RN5, maintes fois bloquée.